Yann Robin – Vulcano – Art of metal I & III
Secrets de Fabriques : Yann Robin, compositeurpar francecultureplus
Un jeune compositeur (1974) qui a la particularité d’être passé à la fois par la classe de jazz du CNR de Marseille et la classe de composition de Georges Bœuf, puis reçut les enseignements de Jonathan Harvey, Brian Ferneyhough, Michaël Levinas, Jean-Luc Hervé et l’IRCAM.
Jean-Henri Huber le range dans la catégorie « Moderniste-Synthétique (tendance polyrythmique) ». VulcanoJe passerai sur les descriptions volcanologiques qui ont pu fleurir ici ou là à propos de cette œuvre. J’ai pu lire aussi que cette pièce était jugée oppressante, c’est pour moi plutôt une sorte d’orgasme sonore, mais comme il dure 35′, on comprend que l’on puisse être fatigué à la fin. On trouvera des réminiscences du 1er Stravinsky, de Varèse, de Xénakis, du free jazz, mais peu de Debussy ou de Schoenberg ! On est plus côté Sacre que Faune… Bien malin celui qui peut reconnaître tous les instruments (29), tant les jeux instrumentaux sont complexes et virtuoses (sans parler, à la percussion, du bidon et du tambour de frein…) : on a parfois l’impression d’entendre de la musique électronique. Encore une fois bravo à l’EIC et à Susanna Mälkki ! Pour faire simple, disons que c’est Arcana mâtiné de free-jazz, en plus moderne, avec un scénario musical affirmé ; c’est en tout cas généralement plus rythmique qu’harmonique. Tout cela est superbe de dynamique, de sons et d’ambiances étranges ; avouons quand même que la 2e écoute, passé le choc de la découverte, lasse un peu. Je ne peux m’en empêcher : qu’en aurait pensé Haroun Tazieff ? Art of metal I & IIILe début de Art I donne l’impression d’un suite de Vulcano ça devient plus intéressant à l’entrée du soliste, le Paganini des clarinettes contemporaines (photo). À 6′ on entend vraiment de la belle musique avec des harmonies et des entrelacs, mais comme dans Vulcano, les passages jazzy me font à chaque fois penser à West side story… Il y a vers 14′ des passages volubiles aux vents assez irrésistibles. Finalement, ce sont les passages « calmes, » sans cette percussion grave un peu envahissante, qui nous donnent le plus de musique. Art of metal III est encore plus volubile, avec avant 5′ carrément une cantilène du soliste. Parfois on entend un début du thème du concerto pour violon de Berg… Superbe fin En conclusion, un disque d’œuvres un peu uniformes, mais spectaculaires, dynamiques et très originales, un compositeur de talent et de métier à découvrir et, encore une fois, quels interprètes, sans oublier la qualité superlative de la prise de son. Je ne commenterai pas le livret… |
A young composer (1974) with the characteristic to have passed at the same time by the class of jazz of the CNR of Marseilles and the class of composition of George Bœuf, then worked with Jonathan Harvey, Brian Ferneyhough, Michael Levinas, Jean-Luc Hervé and IRCAM.
VulcanoI will pass on volcanologic descriptions which could flower here or there in connection with this work. I also read that this part was considered to be oppressive, it is for me rather a kind of sound orgasm , but as it lasts 35 ‘, one understands that one can be tired at the end. We can find reminiscences of 1st Stravinsky, Varèse, Xénakis, free jazz, but little Debussy or Schoenberg! Quite malignant who can recognize all the instruments (29), so much the instrumental plays are complex and virtuosos (without speaking, with the percussion, of the can and the brake drum…): we have sometimes the impression to listen to electronic music. Once again cheer with the EIC and Susanna Mälkki! To make it simple, let us say that it is crossmix of Arcana and free jazz, more modern, with a marked musical scenario; it is in any case generally more rhythmic than harmonic. This is superb for dynamics, sounds and strange environments; let us acknowledge nevertheless that the 2nd listening, last the shock of the discovery, wearies a little. Art of metal I & IIIThe beginning of Art I gives the impression of a continuation of Vulcano and becomes more interesting at the entry of the soloist, the “Paganini of the contemporary clarinets” (photo). To 6 ‘ one hears really beautiful music with harmonies and interlacing, but as in Vulcano, the jazzy passages make me think of West side story… There is towards 14 ‘ irresistible voluble passages for winds. Finally, the “calm” passages -without this bass percussion a little invading – give us more music. Art off metal III is even more voluble, with before 5 ‘ straightforwardly a cantilena of the soloist. Sometimes we listen to the beginning of the theme of Bergs’ violin concerto… Superb end. In conclusion, a disc of works a little bit uniform, but spectacular, dynamic and very original, a composer of talent and craft to be discovered and, once again, which interpreters, without forgetting the superlative quality of the sound recording! I will just not comment on the booklet… |