Yann Robin – Monumenta

Yann Robin – Monumenta

Yann Robin
Yann Robin

 

Yann Robin (*1974) fait partie de la nouvelle génération de compositeurs. On a déjà relaté la forte impression reçue à l’écoute de Vulcano.

Ici Monumenta est en quelque sorte un hommage à – et une déconstruction – de l’orchestre symphonique : 95 musiciens ont à jouer 95 parties réelles : Thomas Tallis est enfoncé ! Créée le 20 septembre dernier en ouverture du festival Musica de Strasbourg par l’Orchestre Symphonique de la SWR de Baden-Baden et Freiburg sous la direction de François-Xavier Roth : superbes artistes et espérons que l’orchestre survivra…

Je m’adresse comme d’habitude au « mélomane honnête qui voudrait bien aborder la musique contemporaine ». Je propose ci-dessous un simple commentaire de l’œuvre. Celle-ci est plus dans une filiation Stravinsky – Varèse – Xenakis que Debussy – Schoenberg – Boulez. Pour l’apprécier, il ne faut pas chercher de thèmes, de réminiscences, mais se laisser submerger par cet univers sonore, à la fois architectural et pictural.
Pour suivre mes commentaires avec le timing cliquer là : mp3 (publié avec l’autorisation du compositeur)
Pour l’écouter sans quitter la page : 


Une espèce de magma sonore nous est proposé en entrée : Tintements épars, mystère, comme une houle lointaine menaçante avec quelques légères percussions aiguës.
A 2’55 « le monstre orchestral » apparaît, s’anime, gronde, miaule.
Arrêt à 5’16 »
Reprise du mouvement de houle avec des timbres très synthétiques, métalliques – Des traits plus distincts aux cordes apparaissent et toujours cette sensation d’une catastrophe imminente.
10’15 l’ensemble devient plus mobile, plus « contrapuntique » si l’on veut.
11’ instruments plus percussifs, puis une  débauche symphonique de registres et de rythmes
13’30 superbes miroitements de cordes divisées
Grande animation avant 15’
17’40 l’image de l’orchestre symphonique réapparaît, avec quelques tournures faisant penser à son histoire.
19’30 nouvel arrêt
Passage encore plus mystérieux, quasi spectral. Reprise du quatuor divisé, l’ensemble devient plus grave et fébrile.
Arrêt à 24’35 – péroraison : la musique semble se désagréger progressivement à la manière de la 1e pièce de l’op. 6 de Berg

 

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