Copie d’écran d’une recherche dans Google images : aucune image ne rend compte exactement de l’original de la Résurrection de Piero della Francesca que nous avons pu voir (sans vitre) à San Sepulcro.
Est-ce par peur de voir les œuvres ainsi trahies que l’on interdit les photos dans certains musées, notamment en France ? … je ne crois pas : cf. ci-dessous… (écrivant un article sur l’exposition Cézanne au Musée du Luxembourg, j’ai voulu prendre avec mon portable une « photo d’ambiance » – sans flash – pour rendre compte en fait du piteux arrangement de l’exposition : un sbire m’est tombé dessus et m’a demandé d’effacer la photo !).
Le Monde du 10/3/2012 relate l’expérience récente menée par la Réunion des Musées Nationaux qui a consisté à prendre avec un luxe de précautions techniques (et un matériel photographique de pointe) une prise de vue la plus ressemblante possible de l’original de La Joconde. On peut la consulter ici. Mais il n’est pas très clair que l’on puisse inclure cette image dans une page Web même en citant la source.
C’est d’autant plus regrettable que la photographie restituée sur écran ou sur papier est souvent la seule façon de prendre connaissance des œuvres les plus connues, compte-tenu des conditions de visite (quelques secondes accordées, œuvres protégées par une vitre, mauvais éclairage, etc.). cf. à ce propos une introduction à Google Art Project.
A noter que « le plus beau tableau du monde », d’après Aldous Huxley, reprend un thème déjà souvent traité par les peintres auparavant, avec souvent 3 soldats assoupis au pied du tombeau. Mais nous avons vu à la Pinacothèque de Sienne un retable antérieur présentant une Résurrection avec exactement les mêmes soldats que ceux du tableau de della Francesca ! Bien sûr interdit là-bas de prendre des photos, ce qui fait que je n’ai pu retenir le nom de l’auteur ; mais même sans appareil, della Francesca avait bien copié, même si son art est sans commune mesure avec celui de son prédécesseur inconnu.