The Frescobaldi legacy – Respighi – Reicha – Bauer – Feinberg – Bartok – Ligeti : Sandro Ivo Bartoli

The Frescobaldi legacy – Respighi – Reicha – Bauer – Feinberg – Bartok – Ligeti : Sandro Ivo Bartoli

Frescobaldi transcriptions - Sandro Ivo Bartoli
Frescobaldi transcriptions – Sandro Ivo Bartoli

On était tombé un peu par hasard sur son CD consacré à Malipiero ; suite à cet article, Sandro Ivo Bartoli a bien voulu nous faire parvenir un disque plus récent (Brillant  Classics – 2012), consacré à des transcriptions pour piano d’œuvres de Girolamo Frescobaldi (1583-1643), dont un premier intérêt est de faire figurer dans le même récital les noms de compositeurs aussi différents que :

– Antonín Reicha (1770-1836)
– Harold Bauer (1873-1951)
– Ottorino Respighi (1879-1936)
– Béla Bartók (1881-1945)
– Samuil Feinberg (1890-1962)
– György Ligeti (1923-2006)

Sandro Ivo Bartoli
Sandro Ivo Bartoli Web site

Non seulement Bartoli est un pianiste remarquable – le meilleur italien parmi ceux que l’on connaît depuis Pollini – mais c’est aussi un musicologue, spécialiste de la musique pour piano italienne, de Frescobaldi à Berio (contrairement à son illustre aîné qui n’a joué que du Nono à notre connaissance).

Cet enregistrement est un véritable enchantement : Le mérite en revient au soliste donc, d’une maîtrise et d’une musicalité supérieures, au preneur de son – un tour de force de rendre aussi bien timbres et dynamiques du Steinway enregistré dans une église, aux compositeurs qui ont chacun transcrit ces œuvres avec leur personnalité propre, mais c’est surtout un hommage à ce génie qu’était Frescobaldi, qui composa des œuvres limpides, s’adressant aussi bien à l’oreille qu’à l’esprit, avec un côté « Musica reserverta » que l’on retrouvera chez Jakob Froberger puis chez Johann Pachelbel. 

Si vous aimez votre Bach pour clavier  transcrit par Ferruccio Busoni, ce CD est pour vous au travers de 3 transcriptions dues à Respighi (même si 2 fugues sont en fait de Georg Muffat) : arpèges, doublures, superbes basses, tout y est ; c’est en fait plus réécrit que transcrit, comme par exemple la « Toccata per l’Elevazione » de 1635, extraite des Fiori musicali, ici dans la version originale donnée à l’orgue (Cochereau) puis dans la transcription de Respighi (Bartoli).

Original:

Outre les Respighi, le sommet de l’album est à mon avis dans la transcription de Bartók (fugue d’une clarté sidérante) et dans celle de Ligeti (extrait de ses Musica ricercata), créée en 1969, qui est tout simplement magique – et encore une fois superbement rendue ici.

We found by chance a CD of Malipiero piano music played by Sandro Ivo Bartoli; following this paper, he sent me one of his mor recent CDs (Brilliant Classics – 2012) about piano transcriptions of works by Girolamo Frescobaldi (1583-1643). This CD gathers heteregenous composers of periods and styles:

– Antonín Reicha (1770-1836)
– Harold Bauer (1873-1951)
– Ottorino Respighi (1879-1936)
– Béla Bartók (1881-1945)
– Samuil Feinberg (1890-1962)
– György Ligeti (1923-2006)

Not only Bartoli is an exceptional pianist – probably the best Italian one since Pollini, but he is also a musicologist, specialized in Italian piano music, from Frescobaldi to Berio.

This recording is enchanting, with credit to the solist, of superior mastering and musicality, to the recording engineer – being able to capture so well a Steinway in a church, to the composers, each one with his own personality and finally to the genius who was Frescobaldi, who created so many clear pieces, addressing as well the ear as the spirit, with a    » Musica reserverta » side which we will find again later with Jakob Froberger and later on with  Johann Pachelbel.

If you like your Bach in Busoni’s transcriptions, this is a CD for you, through the 3 transcriptions done by Respighi (even though Fugues appear to be From Georg Muffat): arpeggios, doublings, superb bass: everything is there; it is in fact more rewritten than transcript, as for example the « Toccata per l’Elevazione » – 1635, from Fiori musicali – here the original version at the organ (Cochereau), then the Respighi Transcription by Bartoli. (see left column)

Besides Respighi, best parts of this album are to be found in the Bartók transcription (of an incredible clarity) and in the Ligeti one (from his Musica ricercata) – a magic, here again so well played.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.