Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur, op. 6 Romance en fa majeur pour violoncelle et orchestre, op. 13 Don Quixote - Variations fantastiques sur un thème à caractère chevaleresque, op. 35 Vier Lieder, op. 27 (TrV.170) arr. du compositeur pour violoncelle, piano et soprano - « Morgen » Ophélie Gaillard, Cello - Vassilis Varvaresos, Piano Czech National Symphony Orchestra - Julien Masmondet Beatrice Uria-Monzon, Mezzo-soprano
Voilà un CD avec un vrai programme, construit autour de Don Quichotte. Il ne me semble d’ailleurs pas avoir vu de violoncelliste français(e) enregistrer cette œuvre depuis longtemps (par exemple Fournier ou Tortelier, qui l’enregistrèrent d’ailleurs tous deux avec la Philharmonie de Berlin). On appréciera en outre un texte concerné et bien documenté d’Ophélie Gaillard (avec ses préventions vis-à-vis de l’homme Richard Strauss) ainsi qu’une présentation des œuvres par Alain Poirier.
La Sonate et la Romance sont des pièces d’un compositeur de 19 ans. Ophélie Gaillard les joue avec engagement et lyrisme. Outre le dynamisme des mouvements extrêmes de la Sonate, on appréciera surtout le charme de l’Andante ; la Romance pour violoncelle et orchestre est une pièce très charmeuse, au bon sens du terme et constitue un excellent prélude à Don Quichotte. La version originale de Morgen, elle, ne fait pas oublier la version orchestrale.
Don Quichotte
Le jeune chef Julien Masmondet était notamment apparu au disque accompagnant François Dumont dans des concertos de Mozart. J’avoue ne pas être un grand fan de Richard Strauss, à l’instar de Rafael Kubelík, qui déclarait juste bien aimer quelques pages du Chevalier, ce qui d’ailleurs ne l’empêcha pas de diriger cette œuvre avec Pierre Fournier…
Ici encore Ophélie Gaillard propose une lecture vivante, engagée – elle semble même personnifier encore plus Don Quichotte que ses aînés, écouter par exemple la longue phrase de la dernière variation, la mort de Don Quichotte. Très belle cohésion avec l’orchestre, dirigé avec soin par Julien Masmondet – par exemple le superbe phrasé des cordes au début des pénitents.
Un très beau disque Aparté