Schubert par Jean-Nicolas Diatkine

Cela fait déjà onze ans que j’avais remarqué ce pianiste et lui avait alors proposé une interview. Il a publié depuis environ un CD par an qui pourraient tous être qualifiés de très intéressants à excellents (cf.). La prise de son m’a paru un peu plus réverbérée que pour ses enregistrements précédents réalisés par Solo musica.
Au programme :

  • Six Moments musicaux
  • 4 impromptus op.90
  • Mélodie hongroise

Le Schubert de J.-N. Diatkine (JND) est assez sombre, méditatif, plus Winterreise que Schöne Müllerin
Compte-tenu du niveau de ses interprétations, je n’ai pas hésité à les comparer avec celles d’illustres pianistes, comme les Moments musicaux du peu connu en France Clifford Curzon (1971) : ses tempi sont quasiment tous plus rapides que ceux de Diatkine, qui fait le n°2 (Andantino) en 9’48 contre 6’37 pour Curzon !
On se doute que ce que l’on perd en légèreté, on le gagne en intériorité. Question de goût, mais JND ne lâche jamais l’auditeur, bien obligé de fouler la « neige » avec lui !

Pour la première série des Impromptus, je suis allé réécouter le Radu Lupu de la grande époque (1983 – je n’ai hélas pu l’écouter en concert qu’à la fin de sa vie).  Cette fois pas de différences notables de tempi – on  appréciera l’habituelle qualité du piano de JDN, la liberté des voix, la continuité du discours si essentielle dans le piano de Schubert. Je recommande notamment le 1er impromptu qui devient presque haletant : un superbe engagement qui tend à faire penser que l’interprétation du Roumain se tourne un peu vers le « joli ».

En complément une très belle Mélodie hongroise curieusement rêveuse.

Une réussite de plus. 

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