Philippe Fénelon – Monographie instrumentale

Je ne sais plus si j’avais omis – ou eu des difficultés – de joindre Philippe Fénelon afin  de lui soumettre – comme pour P.  Dusapin d’ailleurs – un questionnaire sur l’opéra contemporain. Ce questionnaire proposé à de nombreux compositeurs d’opéras devait figurer dans un petit ouvrage sur l’opéra contemporain qui n’a malheureusement pas trouvé d’éditeur. Les témoignages de Kaija Saariaho, Philippe Boesmans ou Peter Eötvös, pour citer ceux qui viennent de disparaître, attendront encore.
Pour compenser ce manque, j’ai acquis son ouvrage de 2006 sur l’opéra et commenterai ensuite le double CD de musique instrumentale que m’a fait parvenir Radio France.

Histoires d’opéras

On se doute que cet ouvrage ne va pas traiter du trio habituel mari / épouse / amant tout en racontant pourtant des « histoires ». Il est amusant de constater que les opéras traités ne figurent pas parmi les ‘hits’ du répertoire : Certes Pelléas, Lulu, voire Idoménée et Guillaume Tell, mais aussi La Damnation (!), IdomeneoLe Nez, AriodanteDe la maison des mortsLa Khovanchtchina, Cappricio.

Chaque notice est passionnante, tant au niveau de l’analyse musicale que de la place de l’opéra dans son contexte ou dans l’évolution du compositeur. On a été frappé par exemple de la mise en regard du petit Yniold de Pelléas avec le fils de Marie dans Wozzeck (pour Idoménée, il est piquant de lire que le livret  a été en partie inspiré par le Télémaque d’un certain Fénelon).
Je persiste à rendre hommage à Rimsky qui au travers de ses réorchestrations (et, oui, de ses simplifications), a permis la grande diffusion des œuvres de Mussorgsky et consorts. 

On peut le trouver en ce moment sur ma zone pour 2€ !

Anthologie Instrumentale

Quand on voit qu’il y aura la regrettée violoniste Maryvonne Le Dizès, l’elfe pianistique Florent Boffard, l’excellent percussionniste Florent Jodelet ou le quatuor Diotima, entre autres, on sent qu’on va être la fête.
Cà fait bien trois semaines que je réécoute les pistes de ce double CD : l’impression générale est que c’est une musique aussi personnelle que ludique. D’un style un peu post-déca, c’est néanmoins très varié tant dans l’esthétique que les formations. Le CD n°1 a été enregistré en 1997, le CD 2 a été enregistré il y a peu et propose des œuvres récentes.
Les pièces que j’ai le plus appréciées sont L’Épilogue pour piano, hommage à Stockhausen, et Silent dream pour steel drums et quatuor à cordes, un chef d’œuvre.

Un album passionnant et qui mérite mieux que ces quelques lignes. Paru chez Radio France.

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