Philippe Cassard à Gaveau
Programme :
Mozart – 9 Variations sur un menuet de Duport, K. 573
Beethoven – 6 Variations en fa majeur, op. 34
Mendelssohn – Variations sérieuses, op. 54
Liszt – Sonate en si mineur
Un beau programme de Philippe Cassard hier soir qui proposait 3 cycles de variations de Mozart, Beethoven et Mendelssohn en prélude à la sonate de Liszt, elle même sorte de variation sur 3 thèmes.
On ne sait que louer : égalité, legato, intelligence des textes, art de la nuance piano, virtuosité… Les Variations sérieuses étaient remarquables, qui conviaient de manière évidente et Bach et Schumann.
Juste comme une légère faiblesse de sonorité à la main droite parfois dans Mozart ou Beethoven, que l’on ne retrouvera plus ensuite. Philippe Cassard n’utilise pas de tabouret, mais une chaise pliante qui trouvera qu’il en faisait trop : elle se mit à grincer « sérieusement » dans Liszt…
La sonate de Liszt : c’est toujours un challenge pour les pianistes, ça commence moyennement avec quelques accrocs et l’on se dit que ce sera une interprétation simplement propre, mais tout s’anime à partir du fugato : les sonorités s’épanouissent, les traits fusent ; outre l’engagement, c’est la plénitude de certains contre-chants qui nous a le plus frappé.
Salle Gaveau bien remplie, public ravi. J’ai été obligé de rappeler à l’ordre une vieille rombière à breloques qui papotait à mon côté : il y en a encore dans le quartier (je n’ai rien contre les vieilles, les rombières ou les breloques, mais qu’elles nous laissent écouter !). Cf. les Bidochons.