Pascal Gallois – Prague Modern : Fujikura – Messiaen – Srnka – Staud
Ce n’est pas tous les jours que l’on écoute de la musique dans une salle de gymnase, entouré de tables de ping-pong… C’était hier au Lycée Turgot. |
L’excellent ensemble Prague Modern était dirigé par le bassoniste et chef d’orchestre Pascal Gallois. Une merveille de musicalité de la part de cette ensemble et aussi de précision, même si dans des conditions difficiles – à la façon des nouvelles lampes pour cyclistes, l’ensemble des pupitres et particulièrement celui du chef – était éclairé par des ampoules à LED – de rares et légers décalages d’attaque étaient inévitables.
Une soirée de bonheur musical mêlant classique, Olivier Messiaen (Sept HaiKaï), déjà connu : Dai Fujikura (Vanishing Point), et « nouveaux » : Miroslav Srnka (Les Adieux – création française) et Johannes Maria Staud (Par ici – création française).
La pièce de Fujikura nous était déjà connue de par l’excellent CD (avec extraits) récemment paru. L’avantage du concert est d’être plus à même de repérer l’origine de certains sons, par exemple la percussion dévolue aux cordes alors que les instruments à percussions sont, eux, « caressés » par des archets…
Suivie de superbes Hai-Kaï, menés avec précision et entrain par Pascal Gallois. À noter la superbe prestation du pianiste Dimitri Vassilakis.
Une pièce qui nous a paru remarquable est Les Adieux de Miroslav Srnka (1975*), qui cite la sonate éponyme de LVB pour évoquer les morts successives des trois filles de Dvořák. Il s’agit d’une pièce volontiers dramatique, très bien construite et prenante : un compositeur à découvrir absolument.
Ce concert se finissait avec Par ici de Johannes Maria Staud (1974*), jeune compositeur autrichien, œuvre qui nous laissé plus mitigé.<
L’instrumentarium si différent pour les quatre pièces nécessitait un nombre de ‘manutentionnaires’ presque aussi important que celui des interprètes…