Des suites de Rachma avec Martha, il y en a ! La voici ici avec le pianiste – chef – compositeur Alexandre Rabinovitch au Luxembourg en 2006.
La relation d’AR de leur relation est intéressante, avec son air faussement discret. Peu savent qu’ils ont été « complices » pendant près de 15 ans et que c’est Rabinovitch qui, un peu par hasard, trouva un médecin américain capable de guérir Martha d’un mélanome !
Cela me rappelle une très vieille « disc-comp », avec mes acolytes de l’époque, du Concerto pour piano de Schumann : notre version abhorrée était celle d’Argerich / Harnoncourt et notre préférée Argerich / Rabinovitch ! (dommage que la prise de son eut été un peu déficiente pour Arrau/ Kubelík / New York – 1968). Quand je lis que Rabinovitch avait essayé de persuader Argerich d’enregistrer les concertos de Beethoven avec Harnoncourt, mon Dieu !
Bref.
D’abord deux bis : la Laideronette m’a paru jouée trop vite, trop accentuée et perd ainsi malheureusement de son charme, une grande déception. Idem pour la Valse op.39 n°15 de Brahms trop sophistiquée à mon goût – et les quatre bis donnés en 1996 à Toulouse par Rabinovitch (3 préludes de Rachma et Frülingslied de Mendelssohn) sont d’un bon niveau sans plus.
Bon alors pourquoi ce papier ? Parce qu’il y a les deux suites de Rachma. Elle les avait déjà enregistrées avec Rabinovitch (Teldec) et Economou (DG). On est ici live avec, grâce à la maîtrise technique des deux, une présence sonore et musicale de grande qualité. On a l’impression qu’ils se jouent de la partition, et même lorsque l’on est pas un aficionados de la musique pour piano de Rachmaninov, on rend les armes devant tant de maestria pianistique.
Un grand récital. (Cascavelle)