Olivier Greif – Sonate de Requiem – Piano Trio
On avoue ne pas vraiment connaître ce compositeur devenu célèbre, notamment depuis son décès prématuré à 50 ans en 2000. Ses œuvres sont très originales, même si la grammaire l’est moins. C’est très discursif, avec parfois des sortes de collages / réminiscences qui me font parfois penser à Schnittke. SonateOn sort de Moïse & Aaron, ce n’est guère plus gai ! La Sonate de Requiem porte bien son nom : elle est en 3 parties d’après l’auteur : mort comme perte, comme voyage, comme contemplation… On y trouve des passages roboratifs, d’autre d’une délicatesse comme hallucinée. À chaque fois que je veux caractériser Pascal Amoyel – et Emmanuelle Bertrand – le même qualificatif me revient : épatants… Un extrait, un peu planant à la Messiaen, du 4e mouvement : |
We are not very familiar with this composer, become famous, in particular since his premature death at 50 years in 2000. His works are very original, even if their grammar is less. It is very discursive, with sometimes kind of reminiscences which make me think a little bit of Schnittke. SonataWe’ve just leaved Moses and Aaron, and this is hardly merrier! The Sonata of Requiem bears its name well: it is in 3 parts according to the author: death as a loss, as a journey, as a contemplation… Some parts are fortifying, other are of a delicacy as hallucinated. Each time I want to characterize Pascal Amoyel – and Emmanuelle Bertrand – the same qualifier returns to me: impressing… Extract, from the 4th mouvement : |
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TrioUn conseil, ne mettez pas trop fort pour épargner les enceintes : les clusters introductifs sont rendus avec toute la dynamique du piano de Pascal Amoyel. Pour une de ses dernières œuvres (1998), on est encore dans la noirceur : « la couleur émotionnelle de l’œuvre […] est celle d’un absolu désespoir, à peine adouci à son terme ». Le 1er mouvement mêle 24 clusters impressionnants à des réminiscences, comme celle, un peu masochiste, d’une chanson napolitaine alors que l’auteur avait en horreur le bel canto… En conclusion, 2 œuvres très attachantes et un maître-disque. |
TrioAdvice: do not push too much the volume to save your loudspeakers: the introductory clusters of the piano are given with all the dynamics of the piano of Pascal Amoyel. For one of his last works (1998), we are still in absolute blackness: “the emotional color of work […] is that of an absolute despair, hardly softened in its term « . 4 movements: De profundis, Java, Romanze, Alla breve. The 1st movement mingles 24 impressive clusters with reminiscences. In conclusion, 2 very attaching works and a superb recording. |