Olga Neuwirth – Approche
« Monde labyrinthique où les effusions sonores, moelleuses et stridentes et opulentes s’enchevêtrent, bifurquent, divergent ou se croisent de façon organique, vorace » : tel est le début de l’encart consacré à Olga Neuwirth (1968*) par Jean-Noël von der Weid dans « La musique du XXe siècle« .
Ou bien d’elle-même : « the meaning of music can’t be a matter of soothing people. » … « I would like my listeners to be people who consciously think things over, who think for themselves, who regard music and art as a whole as a mirror of human searching, of people who want to grasp how things are, to cast off impositions, and to leap into the unknown and thus become more open and tolerant towards their surroundings. »
Les CDs sont difficiles d’accès, mais il y a de nombreuses ressources sur Youtube.
Quelques remarques : son œuvre est protéiforme, utilise souvent l’électronique, fait très souvent référence au patrimoine musical : toute la musique classique, contemporaine, jazz inclus. Sa musique est souvent dramatique, par exemple :
Lost Highway – Opéra – 2003 (uniquement la bande son)
The Long Rain – Musique de film foisonnante – 2000
Une interview intéressante à propos de son American Lulu, permettant d’apprécier son humour, ses préoccupations sociales ou politiques et d’apprendre qu’elle a grandit dans une famille que l’on pourrait qualifier de « sérielle »…
Elle pratique tous les genres, y compris par exemple le concerto :
Concerto pour trompette « miramondo multiplo » – 2006, œuvre superbe d’invention, c’est par-là qu’il faut peut-être commencer pour aborder cette compositrice.
Torsion pour basson et ensemble – 2001 (à écouter dans la version de l’épatant Pascal Gallois).
Et dans le genre Sinfonia de Berio, No more, (no more Viennese music?), dissertation jazzy après des collages de Mahler, Varèse, etc.
Voilà un bref aperçu d’une production aussi riche que variée…