Debussy – Trois chansons de Charles d’Orléans (1898-1908)
Ravel – Trois chansons (1915)
Schmitt – A contre-voix (extraits) (1943)
Poulenc – Un soir de neige (1944)
Messiaen – Cinq rechants (1948)
Milhaud – Naissance de vénus (1949)
Canteloube – Cinq chants paysans de Haute-Auvergne (extraits) (1928-1947)
Un superbe panorama de musiques françaises pour chœur mixte du XXe siècle. Les musiques pour chœur mixte me semblent toujours provoquer un vrai choc harmonique et le compositeur y apparaît comme à nu.
En témoignent les Trois chansons de Debussy et Ravel ; bien malin, sans les connaître, qui pourrait attribuer telle à tel, mais quel enchantement tout au long. Peut-être un peu plus d’homogénéité et de clarté dans la prononciation des consonnes ? Et pourquoi dans les Oiseaux du Paradis faire parfois « mon ami il est à la guerre », parfois « mon ami z’il est à la guerre » ? Mais à quoi bon pinailler quand on a tant de plaisir musical ?
Une anecdote pour mes vieux lecteurs ; du temps des magnétophones Revox, j’avais entendu que Revolution 9 du White album des Beatles comportait des musiques « à l’envers ». L’enregistrant, coupant la bande et la collant pour la lire à l’envers, il y avait bien Les Oiseaux de paradis de Ravel…
Deux pièces un peu opulentes de Schmitt, puis on retrouve le Poulenc de ses Gloria et Stabat. Les remarquables Cinq Rechants de Messiaen sont parfois très « Turangalîla ».
Une découverte que cette Naissance de Vénus de Darius Milhaud, pas polytonale pour un sou, mais exigeante en tessitures. Le CD se termine avec deux traditionnels harmonisés par Joseph Canteloube (1879-1957!), je l’avoue, je ne m’en lasse pas (au fait quelqu’un sait qui est le chef « Pierre de la Roche » dans l’enregistrement de référence des Chants d’Auvergne de Natania Davrath ? Cela semble rester un mystère).
L’homogénéité des voix, l’engagement de la direction de Mihály Zeke nous offrent un très beau disque générateur de dopamine…
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