Je reçois ce CD quelques mois après sa parution. Le titre m’énerve : « le dernier impressionniste », je ne vois pas en quoi cela concerne ce programme de pièces de ce pianiste – compositeur parisien (1877-1967) : à part Papillons blancs et La campagne, les autres pièces ne semblent vraiment pas créées « sur le motif »…

Leurs dates de composition s’étendent de 1902 à 1966.
Ses Études de concert (1947), aussi ‘romantiques’ que virtuoses, sont d’un compositeur aussi original qu’affirmé – comme le reste des compositions de l’album, ce ne sont pas des chefs d’œuvre inoubliables, mais de solides pages qui soutiennent constamment l’attention, ce qui est déjà beaucoup.
Mêmes impressions pour les 3 concertinos : beaucoup de musique, des ambiances, des trouvailles ; plus que du métier, de l’inspiration comme le Concertino patetico qui fait penser au Cakewalk de Children’s Corner.

Quel prenant Crépuscule hors d’âge (1966), un prélude La campagne très poétique, le fauréen Interlude de 1966, etc. : un album riche de musique(s), certes dans un style daté mais qui soutient l’attention et satisfait l’oreille. Grand bravo à Nicola Giosmin qui joue tout cela avec maitrise et autorité.

Un CD Hortus.