Musica Universalis – Russie – Carl-Emmanuel Fisbach
C’était l’avant-dernier concert de Musica Universalis au Conservatoire du 12e arrondissement, le dernier sera le 3 juin avec des oeuvres des élèves de la classe de composition d’Eric Tanguy. C’est dommage que leurs concerts quitteront ce lieu l’an prochain car l’acoustique est excellente, mais c’est peut-être heureux car il est assez peu pratique d’accès.
Russie donc, avec les 3 pièces pour clarinette de Stravinsky par Ayumi Mori, accompagnée par des danseuses du Conservatoire, puis le 3e mouvement de la 4e sonate de Prokoviev superbement joué par Matthieu Acar, ainsi que 3 préludes pour piano écrits à la fin de sa vie par Edison Denisov, tour à tour impressionnistes, romantiques ou espiègles – Denisov : c’est toujours intéressant et élégant. On entendit ensuite du même Denisov (dont la fille était assistait au concert) sa sonate pour Saxophone et piano, très belle oeuvre assez déclamatoire. On peut en retrouver une lecture plus ancienne par le même saxophoniste Carl-Emmanuel Fisbach dont on reparle plus loin. Il me semble qu’on baisse d’un niveau dans l’élégance avec Improvisation pour violoncelle d’Alfred Schnittke, mais c’est affaire de goût – elle était très bien défendue comme d’habitude par Matthieu Lejeune. Et pour conclure en beauté, une interprétation survoltée d’Emmanuelle Le Cann, piano, Mathieu Godefroy, violon et Matthieu Lejeune dans le trio n°2 de Chostakovitch.
Quelques photos du concert :
Carl-Emmanuel (Fis)bach m’a confié un exemplaire de son nouvel album « Tango continuo » qui va paraître bientôt chez Paraty avec le vibraphoniste David Christopher Panzl. Au programme des transcriptions de Piazzolla (à la maison : « enfin quelque chose d’audible » … jusqu’à la suite « Alto Voltango » de Luis Naón). Une découverte : Serbend de Mathieu Bonilla, sorte de tombeau du tango.
Lectures pleines de finesse et de sensibilité de ces deux artistes, un must pour les amateurs de Piazzolla !
On peut les voir tous deux dans ce répertoire :
Si le site de l’éditeur pêche un peu (en retard ou indisponible comme en ce moment), son producteur a l’oreille fine pour dénicher des artistes de qualité, puisque ce CD vient juste après celui de Suzanne Bartal !