Ravel - Miroirs Takemitsu - Rain Tree Sketch Messiaen - La fauvette des jardins
Mon ami Régis Campo m’a passé il y a déjà quelque temps ce CD de Momo Kodama, paru chez ECM paru en 2013.
À peine ai-je été emballé par le récital Ravel de Ragna Schirmer (quel bonheur d’être ainsi « happé » par un(e)* interprète sans avoir à son sujet aucune idée préconçue) que je retrouve enfin ce CD dans mon bazar. Problème : en voulant comparer par exemple la Barque, j’ai réécouté entièrement le CD de Schirmer : il y a quand même bien longtemps que je n’ai pas entendu Ravel joué de façon aussi poétique, mêlant une virtuosité si musicale avec une vision presque névrotique.
Il y a des compositeurs et des chefs qui m’ont déclaré préférer Ravel à Debussy – les temps changent – personnellement, je préfère les deux… (superbe General Lavine en bis hier soir par Emmanuelle Swiercz-Lamoure hier soir à Gaveau).
Mais revenons-en à Ravel par une autre femme-pianiste d’origine non-française ! La Barque par exemple est d’une superbe limpidité, la prise de son très analytique mais bien timbrée nous met au cœur du pianisme de cette grande virtuose. Quelle plasticité, quels dosages dans un discours décidé. Un vrai bonheur esthétique, de grands Miroirs dans une superbe prise de son qui plus est (écouter la ligne musicale d’Alborada, si tenue de bout en bout et pourtant aux couleurs si variées !) Une très grande artiste assurément.
Côté Ravel, égalité : je les promène en barque quand elles veulent ! Avantage à Momo Kodama pour la modernité du programme. La pièce de Takemitsu est un peu un clone de Ravel, tandis que la fauvette pépie durant près de 30 minutes, mais que de beaux accords tout du long ! (ici la vrai fauvette)
Encore une grande artiste à écouter lors d’un prochain récital espéré à Paris..
*aucune réference à l’écriture inclusive, merci
Je ne savais pas qu’il y’a fait des gens qui préféraient Debussy à Ravel, quelle drôle d’idée 😉
Personnellement, dans sa musique pour piano, j’aime beaucoup Steven Osborne (Hyperion) et Pascal Rogé (Decca), parmi les innombrables intégrales de son oeuvre pour piano qui jonchent ma discothèque. Mais sa musique, si bien écrite et ciselée, supporte assez aisément de nombreuses visions alternatives -dont Pogorelich, que je trouve vraiment exceptionnel dans « Gaspard de la nuit »-.