Quelques nouveautés intéressantes du disque parues avant l’été 2015.
Louis Lortie – Chopin – Valses & Nocturnes
Le célèbre pianiste canadien Louis Lortie poursuit son intégrale Chopin avec les Valses dans ce volume 4, entrecoupées par quelques Nocturnes : Op. postume, Op. 32 n°1, Op. 37 n° 1 & 2. L. Lortie nous propose un Chopin de classe, mais intime, sans sollicitation du texte, dans une lecture un peu nostalgique mais pourtant dansante et originale. Très beaux Nocturnes également. Aux antipodes de certains batteurs (euses) d’estrade d’aujourd’hui. Le piano choisi (Fazioli) et la prise de son un peu nimbée contribuent à cette impression d’intimisme poétique.
Quatuor Borodine – Chostakovitch –
Quatuors n° 1, 8, 14, 2 pièces op.36a
Le quatuor Borodine est le plus ancien en activité, fêtant ses 70 ans… fondé en 1945 avec notamment Rostropovitch et Barshaï à ses débuts – il ne prit le nom de Borodine qu’en 1955. Il fut l’interprète privilégié, avec le Quatuor Beethoven, des quatuors de Chostakovitch.
Il s’agit apparemment du début d’une nouvelle intégrale des quatuors du compositeur ; très beau son de quatuor, bien enregistré. Pour le plus célèbre d’entre eux, le 8e, je préfère cependant la lecture plus engagée et aboutie, même si elle sonne moins ‘russe’, des Pražák dans un superbe SACD que je n’avais sans doute pas eu le temps de commenter à sa sortie, avec le 7e quatuor et le Quintette pour piano Op.57 (avec Evgeni Koroliov) :
Ludovic Morlot – Dvorak : 9e symphonie – Varèse : Amériques – Seattle symphony orchestra – Live
Chef français peu connu en son pays, Ludovic Morlot est actuellement Directeur de l’orchestre de Seattle. Ce CD fait partie d’une série produite par l’orchestre. Le couplage est original ; après tout, les 2 œuvres américaines de ces compositeurs « étrangers » ont été écrites à moins de 30 ans d’écart. (Bientôt la 8e couplée avec 3 places in New England ?)
On a droit à une très bonne Nouveau Monde, mais c’est pour Amériques que je voulais attirer l’attention sur cet enregistrement. La version donnée est celle révisée par Chou Wen-chung, compositeur d’origine chinoise, né en 1923, qui fut l’élève et disciple d’Edgard Varèse. C’est coloré, vivant, « pêchu », malgré une sirène bien entêtante.