La violoniste Elsa Grether en Espagne

Elsa Grether déclare avoir travailler ce programme en pensant à un grand-père espagnol quelle n’a pas connu. Elle a en tout cas rencontré – et de quelle manière ! – la musique espagnole.

Si le programme fait la part belle à des « tubes espagnols » comme la Suite populaire de de Falla ou la Carmen Fantasy de Sarasate, on y trouve également deux œuvres moins connues : la Sonata pimpante de Rodrigo et le Poema de una sanluqueña de Turina.

Le programme commence avec Andaluza du cubano-espagnol (1879-1949) Joaquín Nin :

On voit dans cette vidéo le plaisir pour Elsa Grether de jouer ce répertoire avec aisance et la qualité de l’accompagnement du pianiste d’origine roumaine Ferenc Vizi.

Le poème de Turina en quatre parties fait référence à la ville côtière de Sanlúcar dans la province andalouse de Cadix ; c’est une œuvre de 1923 souvent rêveuse, voire mystérieuse avec quelques tournures debussystes – une superbe découverte, comme la poésie qui se dégage du 4e mouvement « Le Rosaire dans l’église ».

La Sonata pimpante de Rodrigo (1966 !) est aussi lumineuse, pétillante donc, que mélodique. 

Le reste du programme est plus connu mais on est toujours enchanté par la qualité des deux instrumentistes : Pantomime de L’Amor Brujo : quelques notes introductives campent la pièce, introduise le violon qui se glisse, s’insinue superbement : Elsa Grether a forcément du sang espagnol !

On na donc pas boudé notre plaisir avec la Suite populaire espagnole et la Carmen fantaisie jusqu’à la prenant (et antiraciste) berceuse Canción de cuna para dormir un negrito de Montsalvatge.

Une magnifique réussite (Aparte).

 

 

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