
Le programme est bien sûr basé sur Der Hirt auf dem Felsen de Schubert. Composé sur « son lit de mort » en 1828, il fut créé post mortem par la cantatrice Anna Milder-Hauptmann (cf. Wikipedia, avec les paroles). C’est superbement chanté par la soprano Léonie Renaud ; j’ai réécouté à l’occasion la grande Gundula Janowitz (1978) ; on est ici plus allants, un peu moins policés, mais plus frais en quelque sorte. Ses grandes qualités vocales se reetrouvent avec bonheur dans les cinq autres Lieder de Schubert proposés (chant / piano), un pur Sei mir gegrüsst notamment.
Le programme propose également 6 deutsche Lieder de Ludwig Spohr (op. 103 – 1837) pour chant, clarinette et piano. Ce sont des Lieder de très belle facture fort bien écrits pour la voix et bien sûr agrémentés des timbres de la clarinette. On peut trouver les textes et la traduction française ici.
Après ces lieder, le disque se termine avec le Grand duo concertant op. 48 de Carl Maria von Weber pour clarinette et piano (1816), œuvre en 3 mouvements : un mouvement lent rêveur encadré par deux rapides aussi pimpants que charmants où les deux instrumentistes s’en donnent à cœur joie.
Une réussite.
Damien Bachmann, clarinette – Léonie Renaud, soprano & Christian Chamorel, piano sont de jeunes artistes suisses qui n’engendrent pas la mélancolie :