John Nelson, l’Orchestre de chambre de Paris et la Maîtrise Notre-Dame de Paris
Tout d’abord le très court Cantique de Racine, où la présence de l’orchestre n’a pas une nécessité évidente, puis le Credo de MacMillan, qui nous paru accumuler un certain de nombre de poncifs, avec quelques passages pour violons façon fiddler. Bref. Comme cette pièce sollicitait fortement le chœur, celui-ci nous semblait sonner dur. Alors pourquoi ce papier ? C’est qu’on a eu ensuite un magnifique Requiem de Fauré (dans sa version « originale »).
Excellent OCP comme d’habitude (avec le solo de Deborah Nemtanu), superbe Maîtrise de Notre-Dame, y compris le chœur d’enfants. Le chœur sonnait cette fois avec plénitude, homogénéité, la jeune soliste du chœur dans le Pie Jesu était à pleurer, comme l’ensemble de l’œuvre d’ailleurs. Tout cela grâce à John Nelson, chef né en 1941 : on sentait que la préparation avait été impeccable, pas un effet de manche (on l’a vu aider à positionner le pupitre de la violoniste…), une gestique claire qui réussissait sans effort apparent à ce que l’ensemble des forces garde le rythme et donne une interprétation aussi belle que sensible. C’est toujours un bonheur d’entendre une interprétation où tous les moments que l’on aime sont donnés exactement comme on les conçoit… Il faut citer Émilie Fleury, chef du chœur d’enfants et Henri Chalet, chef de chœur. C’est encore donné ce soir.