Il s’agit d’une réédition complétée d’un livre paru en 2005, écrit par Aurélie Decourt, musicologue, fille de l’organiste Marie-Claire Alain. C’est une coédition de l’Association Jehan Alain et de Orgues nouvelles.
Ce livre (de 1,25 kg…) est magnifique, à la fois dans sa mise en page, sa présentation et la qualité des contenus. Il comprend notamment une biographie, des correspondances agrémentées de nombreux dessins aussi sobres qu’efficaces, des catalogues, des aphorismes et quelques écrits sur la musique.
La lecture de ces documents et surtout de ses lettres est très agréable. Son style était clair et concis ; on y perçoit son amour de la musique, son empathie pour autrui, mais aussi des blagues un peu potaches.
Abattu par les Allemands en 40 dans un geste d’un grand courage mais malheureusement vain, on ne sait ce qu’il aurait composé après la guerre. Si le lecteur ne connaît pas sa musique, qu’il commence par les Litanies, ses Variations sur un thème de Clément Jannequin ou encore le Jardin suspendu.
Un très bel ouvrage que l’on peut commander ici.
Pas moins de 15 intégrales de sa musique pour orgue sont recensées dans l’ouvrage, outre ceux de sa sœur. Après un récital dès 1962, Marie-Claire Alain enregistrera par trois fois l’intégrale de l’œuvre pour orgue de son frère Jehan Alain (1911-1940), son aîné de quinze ans : 1973 (Erato), 2000 (Erato) et 2008 (Intrada). La première intégrale jouée sur l’orgue de la cathédrale de Belfort eut un grand succès et elle reste ma préférée.