Cet album présente l’intégralité des œuvres d’Henri Tomasi (1901-1971) pour violon seul, dont des premières au disque. Henri Tomasi fut un chef d’orchestre et un compositeur prolixe. Sa musique est lyrique, rythmique et de couleurs toutes méditerranéennes.
Stéphanie Moraly est accompagnée par l’Orchestre de la Garde républicaine sous la direction de Sébastien Billard ou de Romain David au piano. C’est dire si l’on est en bonne compagnie.
Trois œuvres pour violon et orchestre : le Concerto pour violon – Périple d’Ulysse (1962), Cappricio (1931) et Chant hébraïque (1929). Le Concerto, dédié à Devy Erlih, est en quatre mouvements; ; c’est une œuvre forte, variée, comme le final échevelé qui succède à un Andante poignant.
Le Cappricio est une œuvre très attachante, d’une sorte de douce légèreté où l’on peut apprécier les talents d’orchestrateur de Tomasi. Le court Chant hébraïque est une pièce orientalisante pleine de charme.
Quatre pièces pour violon et piano sont ensuite proposées en première mondiale. Elles sont toutes d’une grande qualité :
- Tristesse d’Antar (1931), pièce émouvante,
- Poème (1923), tout en tendresse,
- Chant corse (1932) (Tomasi est né à Marseille de parents corses)
- et Paghiella, suite cyrnéenne (1932). Dédiée à son condisciple de conservatoire, le violoniste célèbre Zino Francescatti, elle multiplie les difficultés techniques au violon dans un caractère un peu espiègle.
Bravo à Stéphanie Moraly pour cette anthologie et ces exhumations. Ses partenaires sont au diapason de ses hautes qualités techniques et musicales. Un disque important et très réussi. Un disque Naxos.