Poursuite de l’illustration du répertoire français par le label Indésens / Calliope avec des nouveautés et des rééditions.
On commence par la Petite symphonie de Charles Gounod proposée en deux interprétations par les solistes de l’Orchestre de Paris, l’une en 1975, l’autre en 2021 (bon, je ne pense pas connaître de mélomane qui collectionnerait toutes les versions de cette œuvre charmante…). Belle idée de mettre la même photo du pont Alexandre III à des époques différentes sur les deux CDs. Difficile de choisir entre les deux versions, la plus ancienne est peut-être plus guillerette, la récente a des timbres plus suaves, c’est de très haut niveau dans les deux cas.
Le disque de 1975 propose en complément 2 Chansons et danses de d’Indy, pièces vivantes, mais d’une sonorité un peu épaisse. Celui de 2021 propose en plus le Quintette du flûtiste, chef et compositeur Paul Taffanel (1844-1908), œuvre charmante et entraînante.
Les solistes de l’Orchestre de Paris avaient enregistré une intégrale de la musique de chambre avec vents de Poulenc en 2010 chez le même éditeur Indésens. Le présent enregistrement réunit le quatuor Moraguès et le pianiste Emmanuel Strosser. Malgré un enregistrement un peu distant, la présente version m’a paru plus légère et animée. En trouvera également le pimpant Trio pour piano, hautbois et basson et deux arrangements pour sextuor d’Aubade et de la Suite française. Un florilège de musiques d’abord facile et entraînantes, superbement interprétées.
Le même éditeur propose enfin une anthologie César Franck sous le label Calliope avec des enregistrements plus ou moins anciens dont voici les couvertures originales :
On y retrouve :
- la Symphonie par Roberto Benzi à la tête de l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine en 1978, une belle version,
- le Quatuor par le Quatuor Joachim enregistré en 2004, œuvre de près de 3/4 d’heure, mais chaleureuse et interprétée ici avec beaucoup de finesse,
- deux belles versions de la Sonate pour violon et piano – l’une dans la version originale par Solenne Païdassi et Laurent Wagshal, l’autre dans la version pour violoncelle par Xenia Jankovic et Jacqueline Bourgès-Maunoury (2014),
- enfin on trouve les Prélude, choral et fugue et Prélude aria et finale sous les doigts d’Annie d’Arco en 1972, dans un beau style mais de toucher quelconque et 7 mélodies correctement interprétées par Bruno Laplante et Janine Lachance.
Au global de beaux enregistrements de musiques françaises.