Dubedout – Hurel – Jodlowski
Bertrand Dubedout (1958*)
– Zazpiak B pour marimba (2012)
– Zazpiak Z pour ensemble (2014 – création)
Philippe Hurel (1955*)
Cantus pour soprano, flûte, clarinette, violon, violoncelle, percussion et piano (206)
Pierre Jodlowski (1971*)
De front pour clarinette, trompette, quintette à cordes et électronique (1998)
Notons tout d’abord que ce CD est vendu sans livret et que l’adresse du livret en ligne est à http://www.studio-eole.com/site/public/PDF-CD/LivretDeFrontJ.pdf…
Il s’agit d’un concert de fin 2014 avec l’Ensemble Court-circuit, Elise Chauvin, soprano, dirigé par Jean Deroyer.
Zapiak : « Dans la langue basque, la locution «Zazpiak Bat», littéralement «Les sept (Zazpiak)» et «un (Bat)», popularisée dès le milieu du XIXe siècle, exprime l’unité identitaire des sept
provinces qui forment le Pays Basque de part et d’autre des Pyrénées. […] Le Pays Basque est également le pays de la tradition musicale immémoriale de «Txalaparta» […] Le premier joueur, le Ttakuna, énonce une formule en ostinato. Quelques instants plus tard, le second, Herrena (le boiteux), introduit des syncopes, et petit à petit ce principe élémentaire se mue en une musique d’une richesse et d’une complexité rythmiques invraisemblables. »
Ici, le duo des frères Jos Anton et Jesus Mari Artze :
Les 2 œuvres sont aussi attachantes l’une que l’autre, la deuxième plus développée et plus complexe, mais les deux présentent un univers très poétique.
On reconnaît de suite l’écriture de Philippe Hurel avec Cantus, notamment son énergie rythmique. Cette pièce complexe est basée sur un cantus firmus commenté par la soprano par des phonèmes ou un texte descriptif du déroulement de l’œuvre, parfois avec des accents « Single swingers ». Superbe canon final mêlant voix et instruments.
Enfin, De Front qui donne le titre à l’album : » Le principe de
l’œuvre (d’ou la précision quatuor) repose sur le développement, “en cercles concentriques”, de quatre groupes ou entités (1. clarinette/ trompette ; 2. percussion; 3. quintette de cordes ; 4. parties électroniques) se refermant progressivement sur l’auditeur. Cette convergence s’effectue par des processus d’accumulations et de rencontres dans lesquels la perception passe d’états individualisés à un sentiment de groupe ». La partie électronique, très dynamique et variée, occupe une place très prépondérante.
Un beau CD de musiques variées, complexes parfois, mais d’une complexité qui appelle à la réécoute.