Chopin – Nocturnes – Emmanuelle Swiercz
Il faut de l’assurance pour une pianiste moins connue que d’autres et pour un jeune label de publier une nouvelle version des Nocturnes de Chopin. On n’a pas le temps de comparer avec les versions discographiques célèbres des anciens tels Rubinstein ou Arrau ou les dizaines de grands pianistes qui ont suivi, notamment la version de Pascal Amoyel qui reçut le Grand prix du disque Chopin de Varsovie en son temps.
Quelques petits – : de rares duretés dans des passages forte avec parfois des articulations un peu heurtées (op. 48/2 par exemple) et peut-être pas les plus beaux trilles du monde, une note bizarre à 6’19 » dans l’op. 62/1, mais c’est bien peu de chose.
Les nombreux + : On a un très beau piano, bien enregistré, une image large et de très beaux timbres, avec un bas medium chaleureux, une grande variété d’attaques, une belle homogénéité de registres. Un chant très bien mené, avec souvent de magnifiques sonorités, une respiration naturelle. Écoutez par exemple l’intériorité rêveuse de l’op. 15/3, la délicatesse de timbres du fameux op. 27/2, la maîtrise du discours de l’opus posthume en do mineur.
Un piano qui parle à l’auditeur, une interprétation personnelle, encore une superbe musicienne. Bientôt du György Kurtág avec qui il est indiqué qu’elle a travaillé 😉 ? En tous cas un CD que j’ai volontiers remis pour le plaisir, une fois ce petit papier terminé…