César Franck – Poèmes symphoniques – Symphonic poems – Béatitudes
Franck – Les Béatitudes – Kubelik
Quittons momentanément la musique contemporaine pour un compositeur plutôt conservateur, au moins au travers de ses disciples (d’Indy…), César-Auguste Franck (« de Liège »), 2 prénoms d’empereurs romains qui montrent la mégalomanie de son père…
C’est l’occasion aussi de rapprocher deux grands artistes « suisses » que furent Armin Jordan et Raphaël Kubelik, l’un de Bâle, l’autre ayant élu domicile à Lucerne. L’enregistrement des poèmes symphoniques par Jordan date de 1985 ; il a depuis longtemps disparu des « bacs » (qui disparaissent eux aussi), on peut le trouver en streaming sur Qobuz. Ces 3 poèmes symphoniques, Les Éolides (1877), Le Chasseur maudit (1882) et Psyché (1886) sont donc contemporains des derniers poèmes symphoniques de Liszt, ami de Franck (ils s’échelonnent de 1861 à 1881). Une très belle prise de son rend compte du magnifique travail d’Armin Jordan et de l’orchestre, avec de très belles atmosphères et ce qu’il faut de wagnérismes, le plus épatant restant Le chasseur maudit. Raphaël Kubelík convia à la Bavaroise en 1974 les chœurs de Radio France pour Les Béatitudes avec des solistes de première classe : Jessye Norman, soprano – Brigitte Fassbaender, mezzo-soprano – Birgit Finnilä, alto – René Kollo, Kimmo Lappalainen, ténors – Dietrich Fischer-Dieskau, baryton – Raffaele Arié, Karl-Christian Kohn, basses. Cette version surclasse les quelques autres existantes (Jordan justement, Rilling, Allain) dans une prise de son de concert très correcte. Kubelík apporte là sa vision, sa classe, animant prodigieusement ce qui était sans doute pour l’auteur son œuvre majeure, mais qu’il n’entendra pas de son vivant. On trouvera ici le texte de « Madame Colomb« , ainsi qu’une analyse assez critique de l’œuvre. Ici, le prologue :
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Temporarily let us leave the contemporary music for a rather conservative composer, at least through his disciples (d’Indy…), César-Auguste Franck (“de Liège”), 2 first names of Roman emperors which show the megalomania of his father…
It is the occasion also to bring closer two former eminent “Swiss” artists: Armin Jordan and Rafael Kubelik, one of Basle, the other having elected residence in Lucerne. The recording of the symphonic poems by Jordan goes back to 1985. These 3 symphonic poems, Éolides (1877), Le chasseur maudit (1882) et Psyché (1886) are thus contemporary of last symphonic poems by Liszt (from 1861 to 1881), a good friend of Franck. Rafael Kubelík invited in Munich in 1974 the choruses of Radio France for the Béatitudes with first class soloists: Jessye Norman, soprano – Brigitte Fassbaender, mezzo-soprano – Birgit Finnilä, viola – Rene Kollo, Kimmo Lappalainen, tenors – Dietrich Fischer-Dieskau, baryton – Raffaele Arié, Karl-Christian Kohn, basses. Prologue : |