Bernd Alois Zimmermann – Requiem für einen jungen Dichter
Si vous aimez les Requiem de Berlioz et de Verdi pour leurs Tuba mirum et leur cortège de percussions et de cuivres, ou celui de Fauré pour sa douce atmosphère, passez votre chemin! L’auteur [1918 – 1970] (décrit ce Requiem comme une « pièce de langage » (lingual) qui combine poèmes, pièce radiophonique, documentaire, reportage, cantate et oratorio. Écrite pour orchestre, 3 chœurs, jazz combo et bande magnétique (qui fit l’objet d’une restauration pour le présent enregistrement de dirigé par Bernhard Kontarsky – Cybele – 2008), les paroles sont outre l’allemand en latin, grec, anglais, français, hongrois, tchèque et russe… Il est vrai que les paroles dites ou chantées sont utilisées plus comme phénomène sonore que pour leur sémantique propre. L’œuvre fait appel également à différents collages (elle est contemporaine de la Sinfonia de Berio), par exemple Hey Jude des Beatles, ce qui me permet de citer enfin Paul McCartney sur ce blog… C’est une œuvre sur le requiem d’une civilisation, les stigmates de la 2e Guerre mondiale étant rouverts par la période de la Guerre froide. Cette composition, qui bien que datée, est attachante et impressionnante par la prolifération des voix solistes ou choristes. |
If you like the Requiem of Berlioz and of Verdi for their Tuba mirum and their procession of percussions and brass, or the Fauré’s one for its soft atmosphere, go your way! The author describes it as a “part of language” (lingual) which combines poems, radio part, documentary, report, cantata and oratorio. Written for orchestra, 3 choruses, jazz combo and magnetic tape (which was the subject of a restoration for this recording conducted by Bernhard Kontarsky – Cybele – 2008), the words are, in addition to German, in Latin, Greek, English, French, Hungarian, Czech and Russian… It is true that the words speaken or sung are used more like sound phenomenon than for their own semantics. Work calls also upon various collages (it is contemporary of Sinfonia by Berio); for example Beatles’ Hey Jude, which enables me to finally quote Paul McCartney on this blog… It is a work on the requiem of a civilization, the marks of the 2nd World war being reopened by the period of the Cold war. This composition, which although dated, is attaching and impressive by the proliferation of the voices soloists or chorus-singers. |