Les deux sonates et les deux rhapsodies de Bartók: voila un exigeant et beau programme. La première impression : que de musique ! (j’avoue ne pas avoir écouter les sonates depuis fort longtemps…)
On trouve trace d’un premier enregistrement d’une sonate pour violon et piano de Bartók par Tossy Spivakovsky & Arthur Balsam en 1950. On a l’impression que ses deux sonates pour violon ont été phagocytées au disque par sa sonate pour violon seul.
La violoniste lettone Magdalēna Geka et le pianiste japonais Kishin Nagai nous offrent une superbe version de ces œuvres. Ce n’est pas un programme facile – il nécessite une certaine attention. Je disais « que de musique » : quand écoute beaucoup d’enregistrements, entendre le début de certains morceaux suffit à deviner la suite du morceau ; pas avec Bartók, : ces pièces s’écartent des schémas habituels et proposent au sein d’un même mouvement tant de variété de schémas compositionnels et d’atmosphères.
On pourrait écrire longuement sur ces œuvres et sur l’interprétation. Rappelant que l’on retrouvera le Bartók plus folkloriste dans les deux rhapsodies. on est surtout frappé par la qualité et l’engagement de la violoniste qui fait preuve autant de finesse de jeu que de musicalité (ne pas le répéter, mais j’ai comparé la première sonate avec Kremer / Argerich : « il n’y a pas photo »). C’est en plus très bien enregistré.
Magnifique – on attend avec grande confiance un prochain enregistrement de cette violoniste.