Pour un couplage homogène, c’en est un, puisqu’au deuxième « Razoumovski », Op. 59 n°2 de Beethoven répond le quatuor n°’4 de Philippe Hersant « The Strarry Sky » basé sur l’Adagio molto du précédent.
On ne peut que louer réinterprétation beethovénienne du Quatuor Girard : Sonorité ample et homogène, engagement, liberté agogique, équilibre des registres, que ce soit dans le tempo allant de l’Allegro, la concentration du Molto adagio, la variété d’éclairages de l’Allegretto ou encore la bonne humeur du Presto final. Mais ce caractérise leur interprétation est le chant omniprésent. Une très belle lecture, prenante.
Citons P. Hersant : « j’ai choisi d’écrire une œuvre « en réponse » au Quatuor opus 59 n° 2 de Beethoven, et plus spécifiquement à son mouvement lent – conçu, selon Czerny comme « une méditation sur l’harmonie des sphères, devant le ciel étoilé dans le silence de la nuit ». »
L’œuvre (2014 – environ 19′) emprunte donc nombre de matériaux à l’Adagio de Beethoven, parfois citations, parfois emprunts d’éléments rythmiques, de tournures tout en y incluant des influences slaves (on pense souvent à Chosta). Tantôt onirique, grave, lancinant, un véritable voyage beethovénien dans un lecture toute aussi prenante que pour l’original.
À noter que c’est le Quatuor David Oistrakh qui créera cet été son 5e quatuor.