C’était ce soir le concert des lauréats du 13e Concours international de piano d’Orléans.
Maroussia Gentet (cf son disque Dutilleux) a remporté le Premier Prix Mention spéciale « Blanche Selva« , les deux autres lauréats étant le Sud-Coréen et la japonaise Miharu Ogura.
Une brève recension car ce récital a été enregistré et sera sans doute diffusé. Un kaléidoscope de musiques des XX et XXI siècle.
Hyeonjun Jo jouait l’Étude pour piano n°2 de Pascal Dusapin,que j’ai trouvée un peu statique et attendue, mais il a impressionné le public avec des extraits d’une œuvre obligée du concours : Goyescas d’Enrique Granados, musique grave et harmoniquement hardie. Superbe.
Miharu Ogura donnait Holliger, post-sérielle et magnifiquement construite et enfin Études australes ; III Cape Horn d’Ivan Fedele, toute en rapides staccatos ; c’était amusant de la voir, compte-tenu de son petit gabarit, se translater sur son siège en fonction des registres où elle devait jouer (à toute vitesse).
Enfin, Maroussai Gentet, outre un Szymanowski, donnait Six encores très variés de Luciano Berio, et la pièce de résistance : Au Cœur de l’oblique d’Hèctor Parra avec jeu à l’intérieur de la table, bras roulés, etc. Une pièce folle de virtuosité, un peu théâtrale, mais avec une fin assez dramatique. Elle était magnifiquement défendue par la pianiste qui restait placide malgré toutes les acrobaties exigées par la partition,
Un Concours de piano unique, essentiel même pour la musique de notre temps et qui aide vraiment les lauréats, tant que pécuniairement qu’au niveau des engagements futurs, mais on y reviendra.
Les interprétations de Maroussia Gentet :