Vincent Beer-Demander – Cinéma Mandolino

Ce mois d’août étant passé,  je me disais qu’il fallait bien que je poursuivre mon écoute et mes commentaires sur l’intégrale Pierre Boulez, quand je me suis souvenu que Vincent Beer-Demander avait bien voulu m’adresser en avant-première son tout nouveau CD consacré à des compositeurs de musique de film ; il s’agit majoritairement de musiques composées à son attention par Claude Bolling, Vladimir Cosma, Francis Lai (qui écrivit les musiques de Bilitis et Madame Claude 2…), Michel Legrand, Ennio Morricone et Jean-Claude Petit.

Certaines musiques de films restent toujours ancrées dans la mémoire, comme Jeux interdits ou Le grand blond. Elles ont parfois une place prépondérante dans le 7e art : Je me revois étudiant subjugué par 2001 l’odyssée de l’espace et quitter la salle pendant la projection de Barry Lindon, deux réactions sans doute motivées principalement par la musique…

Mis à part les concertos de Vivaldi et quelques interventions dans Don Giovanni ou la 7e de Mahler par exemple, la mandoline n’est guère présente dans le répertoire de musique classique et si Berlioz avait troqué sa guitare pour la mandoline, cela n’y aurait sans doute pas changé grand’chose.

Quand on est comme Vincent Beer-Demander un virtuose de cet instrument – il est aussi compositeur -, on cherche donc à susciter des créations, ici par des compositeurs de musique de film, avec des pièces solistes et un duo avec l’altiste Pierre-Henri Xuereb qui joue par ailleurs sur un titre avec les cordes de la Philharmonie de Turin

Les pièces proposées sont des arrangements de musiques de film préexistantes ou bien des œuvres originales destinées au concert. Au programme :

  • Claude Bolling (1930*) : un délicieux Concertino encore avec cordes et son fameux thème de Borsalino pour banjos et violoncelle.
  • Vadimir Cosma (1940*) est le plus représenté sur le CD avec 6 Caprices pour solo de belle facture  (un dé coiffant Le grand rabbi).
  • Ennio Morricone (1928*), pour deux pièces, l’une solo, l’autre avec quatuor à cordes fait preuve de son efficacité coutumière.
  • Deux pièces très fines et atmosphériques de Francis Lai (1932*).
  • Enfin deux pièces, une de Jean-Claude Petit (1943*) et – puisque je citais Boulez, de Michel Legrand (1932*), d’une tonalité désarmante.

Maîtrise impériale de l’instrumentiste et prise de son limpide et précise. Disque déjà disponible.

Ici, dans une autre pièce récente de Vladimir Cosma :

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