Pierre Boulez – Œuvres complètes – Complete works – CD2 – 2e sonate – Livre pour cordes

Pierre Boulez – Œuvres complètes – Complete works – CD2 – 2e sonate – Livre pour cordes

Pierre Boulez - Œuvres complètes - Complete works - DG
Pierre Boulez – Œuvres complètes – Complete works – DG

Le 2e CD comporte donc 2 œuvres majeures.

Quid de la 2e sonate ? C’est sériel dans tous les sens, et c’est plein de notes. Le 1er mouvement ‘extrêmement rapide » donne bien l’impression qui se dégage de cette musique : on « sent » la structure complexe sous-jascente, c’est plein de figures, de rythmes, d’attaques différenciées, c’est très complexe et portant on devine bien comment le mouvement va se finir… Le 2e mouvement « lent » de près de 11’ est très poétique, on écoute ça un peu comme si le déroulement de l’œuvre correspondait à la rotation de la molette d’un kaléidoscope faisant découvrir de nouveaux origami.
Le 3e mouvement « Modéré. Presque vif »  est très animé, et s’il fait un peu figure d’interlude, est très enjoué.

Fray :

Enfin le dernier mouvement ‘Vif » : c’est une musique très vivante, poétique, souvent comme effarouchée. Est-ce le talent de Pollini (1978) ou l’habitude, mais on écoute ça comme de la musique tonale, avec juste un aspect auriculaire plus épicé… À la fin, une sorte de post-scriptum semble un résumé et un au-revoir.

Le Livre pour cordes dans sa version de 1962 (Quatuor Parisii – 2001). On trouvera dans un ouvrage de 2006 des analyses très pointues de l’évolution du langage de Boulez, mais là n’est pas notre propos, la question étant : est-ce audible et passionnant ? Eh bien, oui, assez : il vaut mieux connaître ses Schoenberg, Webern et Bartók avant l’écoute. Le ton général est très sérieux, on est loin de Debussy. Le N°3 est long, et sonne parfois un peu, il faut le reconnaître, « vieille grand’mère » (les pizzicati un peu claudicants). Mais les jeux instrumentaux soutiennent l’intérêt et les Parisii – excellents semble-t-il – arrivent à donner du dramatisme (intérieur) au morceau. Le 4e mouvement (noté IIIA) est une sorte de musique nocturne, façon Bartók, très prenante.
Le 5e (IIIB) est de la même veine, en plus statique. Du coup, le 6e (IIIC) fait un peu redondant, même s’il s’anime un peu en son milieu, mais l’usage des pizzicati devient par trop systématique.

En résumé, si le Livre pour cordes recèle de très beaux moments, on préfère la variété de la 2e sonate. 

 

This 2nd CD thus comprises 2 major works.

Quid of the 2nd sonata? It is serial in all directions, and it is full of notes. The 1st movement ‘extremely fast  » gives well the impression which emerges from this music: one “feels” the undermined complex structure, it is full with figures, rhythms, of differentiated attacks, it is very complex and though one guesses well how the movement will finish… The 2nd movement “slow” of almost 11 ‘ is very poetic, one listens to that a little as if the work’s progression corresponded to the rotation of the serrated roller of a kaleidoscope making discover new origami. The 3rd movement “Moderate. Almost sharp » is very animated, it appears a little as an interlude.

Finally the last movement ‘Sharp « : it is a music very alive, poetic, often as startled. Either the talent of Pollini (1978) or the practice of this kind of music, but one listens to tit like to tonal music, with just an auricular aspect more spiced… At the end, a kind of postscript appears as a summary and a farewell.

The Livre pour cordes in its 1962 version (Parisii Quartet – 2001). Here again, the question is: is this audible and enthralling? Eh well, yes, enough: it is better to know one’s Schoenberg, Webern and Bartók before listening. The tone general is very serious, we are far from Debussy. N°3 is long, and sounds sometimes a little, it should be recognized, “old grand’ mother” (pizzicati a little bit limping). But the instrumental playing support the interest and the Parisii – excellent it seems – manages to give some dramatism (interior) to the piece. 
The 4th movement (noted IIIA) is a kind of music night, way Bartók, very fascinating. 5th (IIIB) is in the same vein, more static. Then, 6th (IIIC) is a little redundant, even if it becomes animated a little in its medium, but the use of pizzicato becomes far too systematic.

In short, if the Livre pour cordes conceals very beautiful moments, the variety of the 2nd sonata is preferred.

 

 

 

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