Nouveautés octobre 2018 – 1 – Jacques Lenot – Orchestre d’Auvergne, musiques tchèques

Jacques Lenot – Quatuor Tana

Jacques Lenot (1945*) - Frammenti intissimi
Jacques Lenot (1945*) – Frammenti intissimi

Après l’intégrale des quatuors de Jacques Lenot, le quatuor Tana a été le créateur et le dédicataire de ces cinq pièces (le 1er dédié au quatuor entier, les quatre autres à chaque membre – cf. mon interview d’Antoine Maisonhaute, 1er violon).

Le premier présente une succession d’appels du premier violon sur une trame des autres instrumentistes, trame qui s’anime peu à eu avant que ne s’instaure un dialogue entre les quatre, un peu scherzando, avant que les appels du 1er violon ne réapparaissent. Une atmosphère éthérée et prenante se dégage de ce premier mouvement à l’écoute très accessible.
La 2e pièce dédiée à la violoncelliste Jeanne Maisonhaute, dont le registre aigu de l’instrument est sollicité pour une sorte de balade mélancolique dans une ambiance un peu à la Chosta.

Caractéristiques que l’on retrouvera dans les trois autre pièces. Encore un très beau disque à l’actif du quatuor Tana ; superbe prise de son. (on peut consulter le livret très averti mais façon Anaclase ici).

Orchestre d’Auvergne – Dvořák- Janáček- Martinů – Roberto Forés Veses

Un programme homogène d’œuvres de trois compositeurs tchèques pour orchestre de chambre. La célèbre Sérénade de Dvořák est interprétée comme telle, sans prétention symphonique. Sonorités un peu frêles et un certain manque de basses, mais de belles couleurs, de l’homogénéité entre les pupitres. Battue vivante avec un beau travail sur les phrasés et une animation réjouissante (Finale) – et je ne vais pas encore jouer les rabats-joie avec mon Kubelík – English chamber et Bavaroise.
La suite de Janáček est moins fréquentée, œuvre de jeunesse inspirée par la Sérénade de Dvořák, qui m’a paru toujours un peu pâle par rapport à son modèle. On y retrouve les mêmes caractéristiques de direction et de sonorités.
Le Sextuor de  Martinů (1933), ici en version orchestre de chambre, comprend trois mouvements et présente des harmonies plus tourmentées. Même si l’on n’est pas fan du néo-classicisme et si son ample catalogue comprend quelques œuvres un peu faibles (Concerto pour 2 pianos, pour piano ou pour clavecin…), on est toujours pris par sa musicalité alerte. Très belle exécution.
Ces disques ne sont pas parus encore, sont donc non disponibles sur les plateformes, d’où l’absence d’extrait sonore. Si vous voulez avoir de belles peintures de la nature tchécoslovaque du début du XXe siècle, tapez Antonin Slavicek dans un moteur de recherche, l’auteur de ‘illustration du CD de l’Orchestre d’Auvergne, lequel sera d’ailleurs le 18 octobre prochain à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides avec Emmanuelle Bertrand.

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