Arturo Benedetti Michelangeli – Debussy – Ravel

Arturo Benedetti Michelangeli – Debussy – Ravel

Arturo Benedetti Michelangeli - Debussy - Ravel

Le grand pianiste dans ce qui était pour nous sans doute son meilleur répertoire – bien mince -, une mention ABM1 qui augure une suite, la perspective d’entendre encore un chef d’œuvre d’exhumation de Karel Soukeník chez Praga Digitals…

Tout d’abord un Gaspard live du 15 septembre 1960 à partir d’une prise radio. On retrouve dans un son qui n’est certes pas parfait (l’ingénieur est un magicien mais il ne peut quand-même pas faire de miracles) toutes les qualités du pianiste : maîtrise de la sonorité, du rythme, de la forme, polyphonie mise en exergue de façon si naturelle. C’est bien une grande version de concert, ; on avouera seulement de pas en avoir ressenti le frisson attendu, à part la fin sidérante de Scarbo.

Le grand choc vient de la réédition du fameux Concerto en sol de Ravel enregistré pour EMI en 1958.
Ettore Gracis (1915-1992) n’est d’ailleurs connu que pour cet enregistrement (il travailla principalement en Italie dans le domaine de l’opéra et de la musique contemporaine italienne).

Ettore Gracis
Ettore Gracis

Grand choc donc, car le remastering est stupéfiant, comme pour le de Falla, ce qui replace pour nous cette version en tête de la discographie ; la prise de son (écoutée en SACD) ne met pas le piano en avant, lequel est pourtant parfaitement intelligible et sonnant -l’orchestre apparaît au moins au même niveau que la fameuse version François / Cluytens (à part le début du 1er mouvement)…

Suivent des Valses nobles et sentimentales captées le 12 février 1952. Un peu de distorsions, de bruit de fond (transmission radio) et de légers pleurages ne viennent pas vraiment obérer le plaisir que l’on ressent à tant de subtilités, de poésie et de hauteur de vue. C’est je crois une première et c’est vraiment unique…

Si Ravel charme, Debussy envoûte et c’est vraiment dans Debussy – ici Children’s corner (20 septembre 1960 à Prague) – qu’on le préfère : ses qualités nous y semblent portées au plus au point, avec un je ne sais quoi de paradis perdu. C’est magistral et ce n’est pas un curieux bruit de fond qui nous empêche de goûter ces voluptés, peut-être plus perceptibles ici qu’en studio.  Rien que pour ces 6 « piécettes » (avec le plus évident Golliwogg’s cake-walk que l’on connaisse), ce SACD est indispensable !

Rappelons qu’il donna en concert le 1er concerto et Totentanz de Liszt avec Kubelík (1961) et que l’on peut trouver sur Youtube des extraits du même concerto de Ravel avec Celibidache (1982).

The stupendous pianist in what was for us undoubtedly his best repertory – quite narrow -, a mention ABM1 which announces a collection, the perspective of enjoying another remastering masterwork by Karel Soukeník for Praga Digitals…

First of all Gaspard, live on September 15, 1960 from a radio broadcasting. The sound which is certainly not perfect (the engineer is a magician but he cannot make miracles) gives us anyway all the pianist’s qualities: control sonority, rhythm, form, polyphony addressed in such a natural way. It is certainly a major live version; maybe we didn’t meet the expected shiver, except for the striking end of Scarbo.

The great shock comes from the reissue of famous Concerto en sol by Ravel recorded for EMI in 1958. Ettore Gracis (1915-1992) is mainly only known for this recording (he worked mainly in Italy in the field of opera and Italian contemporary music).
A shock then, because the remastering is amazing, as for de Falla, so for us this recording goes back to the head of the discography; the sound recording (listened in SACD) does not put the piano ahead, which is however perfectly understandable and sounding – the orchestra appears at least on the same level as the famous version François/Cluytens (except for the beginning of the 1st movement)…

Following: Valses nobles et sentimentales in February 12, 1952. Some distortions, a background noise (radio transmission) and instability do not really harm the pleasure one feels with so many subtleties and height of sight.

If Ravel charms, Debussy bewitches and it is really in Debussy – here Children’s corner (September 20, 1960 in Prague) – that we prefer him: his qualities seem to us carried to the higher point, with always something as a lost paradise.
It is masterly and it is not here a curious background noise which prevents us from tasting these pleasures, perhaps more perceptible than in studio.  Only for these 6 “piécettes” (with the most obvious Golliwogg’s cake-walk we know), this SACD is essential!

Let us recall that he gave in concert the Liszt 1st concerto and Totentanz with Kubelík (1961) and you can find on Youtube excerpts of the same concerto by Ravel with Celibidache (1982).

   

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