Andris Nelsons – Klaus Florian Vogt – Birmingham

Andris Nelsons – Klaus Florian Vogt – Birmingham

Andris Nelsons - Klaus Florian Vogt

Andris Nelsons – Klaus Florian Vogt

Programme :
Wagner  « Karfreitagszauber », « Amfortas, die Wunde »,
« Nur eine Waffe taugt », extraits de Parsifal
Prélude à l’acte IV de Lohengrin,
« Höchstes Vertrauen hast Du mir schon zu danken »,
« In fernem Land», extraits de Lohengrin
Dvorák  Symphonie n° 7 op. 70

Quand on sort de la comparaison de plus de 100 versions de la Moldau, ça fait du bien de revenir au ‘live’. D’autant plus qu’il s’agissait d’un superbe concert, à l’instar de celui d’Esa Pekka Salonen la semaine dernière. D’autant plus que l’on pouvait enfin apprécier ce chef d’orchestre après nombre de désillusions vis-à-vis de grands noms cette saison au même endroit et dans cette même série d’orchestres étrangers.

Parlons du chef d’abord : on dirait un (gentil) aigle noir penché sur ses ouailles, n’arrêtant pas de bouger voire de danser sur son estrade, souvent sur un pied, s’accroupissant (même remarque que pour Philippe Jordan : avec l’âge, ils feront moins de gymnastique…) dirigeant à la baguette, ou sans pour obtenir plus de rondeur (Wagner), parfois ne dirigeant plus,  obtenant précision d’attaque la plupart du temps, mais laissant parfois le son s’éteindre tout seul. Enfin, un chef qui ne joue pas les stars avec des mimiques inutiles et qui s’efface en se coulant dans l’orchestre lors des applaudissements…

La soirée commençait pourtant assez mal, avec un orchestre un peu émacié pour Parsifal, mais le prélude de l’acte IV de Lohengrin était étincelant et le reste du programme Wagner était superbe, pour la partie orchestrale. Car, pour la partie vocale, c’était phénoménal : Klaus Florian Vogt est un ténor exceptionnel. d’abord il passe sans problème la rampe (pourtant pas très haute) du TCE, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les solistes vocaux ou instrumentaux qu’on a pu entendre en ce lieu, ensuite sa diction de l’allemand est exceptionnelle, la clarté et la richesse de son timbre tout autant, sans parler de sa maîtrise de la ligne vocale. Grand succès bien mérité.

Quand à Dvorák, c’était une lecture prenante, peut être plus pastorale et dansante qu’épique, mais ce n’est pas un défaut. La parenté brahmsienne du 2e mouvement ne m’avait jamais parue si évidente. Et surtout une lecture qui n’est pas morcelée mais qui a sa logique propre. Bel orchestre, seul reproche : la flûtiste jouait très bien mais à mon avis trop fort ses parties exposées, alors qu’elle savait se fondre dans les ensembles.

Andris Nelsons fait ainsi sa tournée d’adieu avec l’orchestre de Birmingham, il reviendra avec son nouvel orchestre de Boston le 3/9 à la Philharmonie (R. Strauss, Chostakovitch).

Site du chef – Site du ténor

Ci-dessous des extraits de la 9e de Dvorak à la Bavaroise : un Kubelík letton ?

https://play.google.com/music/m/T3x4jg5tg4ep7pnqyukwqxvyjaq

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