Amy-Boulez-Campo-de Chizy-Dusapin-Escaich-Jolas-Lejet-Mantovani-Murail-Pesson-Tanguy !

France Now - Aska Lino
France Now – Aska Lino

Un petit clin d’œil à certains pianistes français que j’ai le bonheur connaître de près ou de loin : voilà qui nous change de Carl Philipp Emanuel, Domenico, Frédéric, Ludwig ou Franz ! Et il faut que cela vienne du Japon et que ce soit quasiment indisponible, sauf pour ceux qui lisent le Japonais :  http://www.camerata.co.jp/music/detail.php?id=1312.

C’est Régis Campo qui me l’a offert, je suppose que tous les compositeurs du CD (2014) en ont un exemplaire. Et c’est la preuve que, du pays du Soleil levant, on ne distingue pas les clochers des chapelles françaises…

Voici le sommaire du CD (corrigé) avec quelques commentaires :
[1] Tristan Murail : Cloches d’adieu, et un sourire… in memoriam Olivier Messiaen (1992)
Basé sur le prélude n°6 « Cloches d’angoisse et larmes d’adieu » de Messiaen… Il est bien rare d’entendre (vraiment) un sourire en musique !
[2] Pierre Boulez : Une page d’éphémérides (2005)
Une pièce assez simple, on est bien loin des sonates !
[3] Pascal Dusapin : Etude n ° 2 de 7 Études ( 1998)
Je ne retrouve pas vraiment les réminiscences de Bartók qu’évoque l’interprète, c’est un peu extérieur (« En plein air » alors ?)
Éric Tanguy : 5 Préludes (1997)
[4] I. Fluide
[5] II Doux et Calme
[6] III Irréel
[7] IV Passionné
[8] V. Désespéré
La pièce de résistance du CD en quelque sorte, commande de la société Chopin de Paris. Superbe IV avec ses batteries à la Chopin, mais distanciées.
[9] Gérard Pesson : Folies d’Espagne (1997)
Cette petite pièce est épatante de légèreté, d’esprit, de galbe, d’Espagne sublimée. On dirait du Campo ! Un bijou.
[10] Betsy Jolas : Signets – Hommage à Ravel (1987)
On s’y croirait.. aux côtés d’Ondine par exemple.
[11] Edith Canat de Chizy : Mobiles Immobiles (1998)
Les couleurs d’Ohana ne semblent pas loin (rappelons ses magnifiques Préludes par Pennetier !).
[12] Edith Lejet : Fleurs d’opale (1997)
Très belle pièce, jamais lourde, élégante, m’a fait pensé de loin à Jolivet.
[13] Thierry Escaich : Jeux de doubles (2001)
Du bel ouvrage, un peu prévisible.
[14] Gilbert Amy : Hai Ku (1997-2005)
La pièce la plus ardue du CD, très 2e école de Vienne, et passionnante.
[15] Régis Campo : Mondes cachés [Hommage à Toru Takemitsu] (2000-02)
C’est malin, gratifiant, on balance entre les pommiers d’Île-de-France et les cerisiers japonais…
[16] Bruno Mantovani : Etude pour un clair-obscur (2007)
Un vague pentatonisme, une gestion du temps affirmée donnent l’impression que c’est la pièce la plus extrême-orientale du CD.

Et voilà que j’ai oublié l’interprète : la japonaise Aska Lino, qui est passée par le CNSMP, ceci explique cela. Mais l’adresse de son site indiquée sur la pochette n’existe pas et elle est introuvable sur le net…

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