Schumann par Emmanuel Christien

Fantasiestücke, Op. 12
Fantasiestücke for clarinet and piano, Op. 73
Fantasiestücke for violin, cello and piano, Op. 88
Fantasiestücke, Op.111

Emmanuel Christien, piano
Mathilde Borsarello Herrmann, violon
Florent Pujuila, clarinette
Gauthier Herrmann, violoncelle


Ce grand jeune homme (né en 1982) était l’invité de la Saison Blüthner au Goethe-Institut de Paris mardi dernier pour un programme original centré sur la nature, du matin (Brouillards…) au soir (Songe d’une nuit d’été). Programme habile mais finalement un peu fourre-tout, où les deux pièces des Fantasiestücke, Op. 12 n’étaient pas celles qui me plurent le plus. Le programme contenait pour une fois deux œuvres modernes : Arc-en-ciel extrait du 2e Livre d’études de Ligeti, un peu Messiaen façon sépia et Rain free sketch I de Takemitsu, d’un « impressionnisme » un peu pâlot. Alors pourquoi ce papier ? C’est que j’avais été emballé par les Murmures de la forêt (transcription Louis Brassin) et surtout par une superbe Isle joyeuse qui suffit à mon bonheur.

Mais voilà qu’il sort chez Artie’s un programme soliste et de chambre autour des Fantaisies de Robert Schumann. Contrairement au récital, dès Des Abends, première pièce de l’Op. 12,  on a affaire à une voix très personnelle, une lecture poétique et habitée alliée à une grande maîtrise musicale. Jamais déclamatoire ou brutal, il rend parfaitement les atmosphères si variées de ces pages de jeunesse. Un cycle que l’on remettrait bien sur sa platine ultérieurement, ce qui n’est finalement pas si fréquent.

Même poésie dans les Fantasiestücke pour clarinette et piano avec l’excellent Florent Pujuila, clarinettiste solo de l’Orchestre de Chambre de Paris. L’Op. 88 est une œuvre qui n’atteint pas le même niveau de poésie, malgré le talent des instrumentisqtes et l’animation apportée par Emmanuel Christien.

Enfin l’Op. 111 comme un lointain et nostalgique souvenir de l’Op. 12 est ici très bien défendu. On aurait aimer savoir sur quel piano (très bel instrument) cela a été enregistré et on note un bref neuvième  Fantasiestücke Op. 12 que Schumann ne fit pas publier.

Un très beau disque Schumann et un pianiste « à suivre » comme on dit.

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