Ophélie Gaillard – Bloch – Korngold

Ophélie Gaillard – Bloch – Korngold

Ophélie Gaillard - Bloch - Korngold
Ophélie Gaillard – Bloch – Korngold

Ernest Bloch (1880-1959) - Schelomo - From Jewish Life
Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) - Concerto pour violoncelle - Die tote Stadt : Chanson de Pierrot
Sergueï Prokofiev (1891-1953) - Ouverture sur des thèmes juifs
etc. (traditionnels juifs, etc.)

Je viens de recevoir ce CD à paraître. J’avoue ne pas avoir eu l’occasion d’écouter jusqu’ici Ophélie Gaillard et j’étais un peu circonspect en lisant le titre (Exiles – Exils) et le programme. Je m’attendais à un CD « dolorosa » à la façon d’une de ses célèbres collègues.
Eh bien, cela fait trois fois que j’écoute ce CD… On ne sait plus où donner de l’oreille chez les violoncellistes français… Chez Ophélie Gaillard, outre une sonorité somptueuse, on a l’impression qu’elle a la justesse d’intonation chevillée au corps, et ses interprétations sont habitées, communicatives, sans jamais donner dans le larmoyant ou l’effet appuyé.

Bloch

La musique de ce juif exilé reste peu connue – Kubelík s’était fait le champion de son Concerto Grosso n° 1 for String Orchestra and Piano Obbligato de style néoclassique au début de sa carrière et avait créé la version pour violon de la Suite hébraïque en 1953. La rapsodie Schelomo reste son œuvre la plus jouée. J’en étais resté à une anthologie d’Evgueni Svetlanov (Chant du monde). Même si bien sûr ce chef savait y créer des ambiances envoûtantes, la présente version est nettement plus présente et la soliste plus expressive. Il faut mentionner également la qualité de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo sous la direction experte de James Judd.
Les 3 pièces transcrites pour petit ensemble De la vie juive sont plus accessibles et aussi superbement interprétées.

Korngold

Son Concerto pour violoncelle a été utilisé – et était le cœur de l’intrigue 6 du film Deception. J’avoue ne pas être fan de ce compositeur revenu à la mode ces dernières années – j’avais dû abandonner l’écoute de son opéra Die tote Stadt tellement je trouvais sa musique kitsch et sirupeuse. Son langage et son orchestration -façon Puccini allemand – font pourtant merveille ici, comme la sobriété investie des interprètes. Il est complété par un arrangement de Die tote Stadt justement, d’un classe et d’un charme fous.

Prokofiev

C’est toujours un bonheur d’écouter l’Ouverture sur de thèmes juifs de Proko (il en existerait une version pour orchestre). Bonne idée de la mettre au programme (même si ici la clarinette y a un rôle plus central que le violoncelle). J’en ai entendu des interprétations encore plus animées (tempo un « poil » retenu) mais c’est très bien joué et timbré : toutes les notes sonnent.
Les arrangements qui complètent ce CD sont pleins de saveur (célesta).

Bravo à Ophélie Gaillard pour ce CD Aparte chaudement recommandé.

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