Nouveautés septembre 2017 – Liszt à l’orgue – Froberger – Grande guerre – Vivaldi – Cuisine à l’alto – Marais

CNouveautés septembre 2017 – Liszt à l’orgue – Froberger – Grande guerre – Vivaldi – Cuisine à l’alto – Marais

Un petit tour d’horizon de quelques CD reçus ces temps-ci et ayant retenu mon attention. Pas de grands coups de cœur appelant un article complet, mais de bien belles réalisations.


Franz Liszt – « Une divine tragédie »

Orphée
Fantaisie et fugue « Ad nos… »
Funérailles
Am Grabe Richard Wagners
Consolation IV
Thomas Ospital – Orgue de Saint-Eustache
Editions Hortus

Ce récital Liszt du jeune organiste Thomas Ospital est centré sur la Fantaisie et fugue sur le choral « As nos, as sautarem undam » en fait Fantaisie, adagio et fugue, comportant un thème de et dédiée à Meyerbeer. Fantaisie majestueuse, adagio divinement poétique, le sommet du disque, enfin une fugue enlevée où le divin façon Liszt a bien quelques accents d’opéra ; prestation magistrale. (Cette pièce a été transcrite par Busoni pour le piano). Orphée et Funérailles sont des transcriptions réalisées par Louis Robillard. J’avoue préférer, malgré les talents de l’organiste, les originaux pour l’orchestre pour l’un et pour le piano pour l’autre. Am Grabe Richard Wagners  existe pour orgue et quatuor à cordes avec harpe. La Consolation est de la même eau (de bénitier pourrait-on dire).
Un très beau disque pour les amateurs d’orgue.


Johann Jacob Froberger – « Méditation »

Pièces pour clavecin par Julien Wolfs, clavecin. Flora

On a l’impression d’être devant l’instrument tant il est capté de très près, mais la sonorité est superbe. La musique de Froberger (1616-1667) est parfois figurative ou de circonstance, comme pour L’Affligée et Tombeau sur la mort de Monsieur Blanrocher, écrites à la mémoire d’un luthiste qui mourut dans les bras de Froberger à la suite d’une chute dans un escalier… Cette musique souvent vivante, presque pimpante, mélancolique aussi parfois, est superbement défendue par Julien Wolfs.


Les musiciens et la Grande Guerre – « Commémoration fraternelle »

C’est le vingt-quatrième album de la collection que j’ai souvent présentée ici (cf.). Il comporte cette fois une sorte de cantate-oratorio du compositeur russe Alexandre Kastalsky (1856-1926), pour solistes, chœur et orgue (et cloches…). Finalisée en 1917, c’est une œuvre de belle facture, dans la tradition russe, donnée lors d’un concert enregistré à Moscou en 2014. Elle est accompagnée de trois pièces pour orgue de l’Allemand Hans Fährmmann (1860-1940), du Britannique Herbert Brewer  (1865-1928) et du Français René Vierne (1878-1918), frère cadet de Louis.
Édition Hortus


Antonio Vivaldi – Concerti pour deux clavecins

Gwennaëlle Alibert et Clément Geoffroy, clavecins et transcriptions
Encelade

Il s’agit bien uniquement de transcriptions de diverses œuvre de Vivaldi, notamment de ses fameux concertos. On se dit que ça va être un peu difficile ou en tout cas uniforme. On n’a certes pas la diversité de timbre des partitions originales, mails le tout est varié, déclamé, dans un entrain tout vivaldien. Un disque très agréable.


« La Cuisine à l’alto »

Sylvain Durantel, alto
Emmanuel Christien, piano
François Castang, récitant
Site de l’album

Une idée originale : « truffer » des textes relatifs à la cuisine de petites pièces écrites spécialement par des musiciens contemporains. 

Citons les 16 compositeurs : Michiru Oshima, Nigel Keay, Jean-Jacques Werner, Xavier Bouchaud, Lionel Ginoux, Pierre Grouvel,  François Meïmoun, Daniel Jégou, Benoît Menut, Françoise Levéchin-Gangloff, Julien Dassié, Manuel Doutrelant, Pierre Agut, Dominique Preschez, Pascal Martines et Nicolas Charron ! Certaines pièces accompagnent le récit, d’autres sont jouées seules.

Je ne donnerai pas mes préférences pour ne me fâcher avec personne, disons qu’il y en a … pour tous les goûts, c’est l’intérêt de ce programme donc varié et parfois roboratif.


Marin Marais – « Folies d’Espagne »

Suite en ré majeur – Livre III
Suite en sol Cmineur – Livre V
Couplets de Folies d’Espagne – Livre II
Fuoco & Cenere
Paraty

Je me rappelle d’un temps où des apparatchiks de la musique ancienne déclamaient sur France-mu « Cantate xxx de Johann Sebastian Barrrr par Max von EgmOOOOnd », où l’on vous expliquait que si les vents jouaient faux, c’était pour exprimer le diable…  Il y eu d’ailleurs à l’époque une sorte de réaction « baroqueuse » vis à vis de la musique contemporaine. Ces temps sont révolus heureusement, voir par exemple l’interview de la hautboïste Hélène Devilleneuve. Mais surtout la pratique instrumentale s’est considérablement améliorée, cf. les concerts en ce moment à Paris de Skip Sempé et témoin ce CD consacré à Marin Marais avec des suites pour deux violes de gambe, théorbe et clavecin. Superbe tenue de la ligne par le gambiste Jay Bernfeld, beautés des instruments et de la prise de son. A noter un site (en) entièrement consacré à La Folia ou Folies d’Espagne, de la danse portugaise du XVe siècle à Régis Campo.

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