Mélodies d’Henri Tomasi et Lionel Ginoux

Mélodies d’Henri Tomasi et Lionel Ginoux

Henri Tomasi - Lionel Ginoux
Henri Tomasi – Lionel Ginoux – Maguelone

Henri Tomasi (1901-1971) - Cantu di Cirnu (1933), Chant de la fée des îles (1944), Chansons de geishas (1935)
Lionel Ginoux (1978*) - Un brasier d'étoiles (2010)

Jennifer Michel, soprano - Marion Liotard, piano

Voilà un CD qui sent le Sud : Henri Tomasi était originaire de Marseille, Lionel Ginoux a fait ses études au Conservatoire de Marseille, notamment avec Régis Campo, La chanteuse Jennifer est originaire de Nîmes et la pianiste Marion Liotard eut un 1er Prix d’accompagnement au CRR de Marseille.
C’est aussi un CD qui dégage de la chaleur sans jeu de mots avec le titre de l’œuvre de Lionel Ginoux : celle de la voix de la soprano, du jeu de la pianiste et des œuvres si méditerranéennes de Tomasi.

Les mélodies de Tomasi – le premier recueil est en langue corse, si elles sont écrites dans un langage traditionnel n’en sont pas moins à la fois « simples » et entêtantes, souvent proches de la mélodie populaire (et impossible de ne pas penser à Je te veux dans le Chant de la fée des îles). Cela m’a curieusement fait penser à récent disque de chansons de Ginastera. Travail remarquable et entente parfaite des deux artistes.

J’ai d’abord entendu un peu distraitement ce CD avant d’aller plus avant et ai été frappé par le dramatisme qui se dégage du cycle de Lionel Ginoux. Le compositeur déclare avoir privilégié le texte dans son processus de création et voulu donner la primauté à la mélodie tout en la plaçant dans le contexte musical du XXI siècle. Ce cycle met en musique des textes d’Alain Borne consacrés à l’Amour.
Le cycle commence par une longue introduction pianistique virtuose et rythmique qui structurera la pièce. Avec ses rythmes virevoltants ou lancinants, le piano est toujours au service d’une ligne mélodique limpide et prenante. De nombreuses mélodies, sans parler de refrain, opèrent des retours en arrière qui contribuent à ce dramatisme. Quand le CD s’arrête on a l’impression de quitter à regret un monde onirique. Prise de son limpide.

On peut acquérir ici ce CD qui mérite grand succès.

(Quelle bonne idée de confier l’illustration du CD à un artiste contemporain (Takeshi Jonoo) comme cela se faisait couramment dans les années 60, plutôt que les pochettes ineptes que l’on voit trop souvent).

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