Henri Dutilleux, un compositeur à La Sage

Slatkine
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C’est un petit ouvrage de souvenirs du village valaisan « La Sage » où Henri Dutilleux et son épouse Geneviève Joy ont régulièrement séjourné entre 1952 et 2008.

Les auteurs : Alexis Galpérine, violoniste, Danielle de Spengler, musicienne, Francine Walter Laudenbach, comédienne et metteuse en scène, Jean de Spengler, violoncelliste, Jean-Michel Quinodoz, médecin et psychanalyste.

On y parle beaucoup de carnotzet, une petite cave aménagée où l’on stocke et déguste du vin entre amis…

Ce petit ouvrage permet de se faire une idée des séjours du célèbre coupe en ces contrées. Certains témoignages – qui engendrent quelques répétitions – sont purement touristiques ou locaux. Mais on a lit des anecdotes savoureuses, comme Georges Szell en visite à La Sage, qui, effrayé par la route, fit venir un hélicoptère pour retourner dans la vallée…

Quelques figures musicales apparaissent, comme le pianiste Christian Ivaldi, le violoniste Devy Erlih ou le pianiste / producteur Dorel Handman, élève de Scnhabel, dont j’ai toujours son vinyle Debussy qui fit les joies de ma jeunesse.

Le témoignage le plus intéressant est celui d’Alexis Galpérine, qui outre les vicissitudes et vilénies faites à Dutilleux post mortem, donne ce témoignage : 

« Il fut, ainsi, presque au bord des larmes, une soir après l’audition d’une pièce d’Arvo Pärt, très applaudie, qui lui semblait annonciatrice d’une régression générale, d’une démission devant les défis du renouvellement du langage, ceux-là même qui avaient été le combat de toute sa vie ; une lutte harassante, parfois exaltante mais souvent extrêmement douloureuse, qui seule à ses yeux pouvait donner une légitimité au métier de compositeur ».

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