Berlioz – Symphonie fantastique – Pierre Monteux

Berlioz – Symphonie fantastique – Pierre Monteux – Vienna philharmonic

Berlioz - Symphonie fantastique - Monteux - VPO

PragaDigitals continue sa restauration de chefs d’œuvres de l’enregistrement des débuts de la stéréo.

Après Falla et Michelangeli notamment, voici cette fois restauré le célèbre enregistrement de Pierre Monteux, en visite à Vienne fin 1958, si l’on calcule bien, donc, à l’âge de 73 ans… En complément, les Nuits d’été par Elanor Strobel, Dmitri Mitropoulos, superbe version, voix magnifique, un peu stridente dans les forte, mais au moins voilà une cantatrice non française qui prononçait correctement le français !

Rappelons simplement que cette œuvre, souvent remaniée par la suite, à la faveur notamment de l’apparition d’instruments plus modernes – alors que certains s’échinent à reconstituer l’œuvre avec des vieux clous… – , date de 1830, soit 3 ans après la mort de Beethoven !

Pierre Barbier recense 188 enregistrements de l’œuvre ; on ne va donc pas faire ici de discographie comparée exhaustive. On en avait déjà fait une rapidement il y a sans doute 10 ans, et l’on avait été impressionné de bout en bout par la version Tilson-Thomas à San Francisco, emballé par les 2 derniers mouvements par Munch à Boston et figurait dans ce trio de tête la version de concert de Kubelík à Munich de 1981 (Orfeo). Depuis nous sont parvenus 3 autres concerts de Kubelík (il a donné cette œuvre au moins 14 fois) : Concertgebouw – 1959, SWF Baden-Baden – 1961 et Munich – 1974.

Disons de suite que tout oppose Kubelík et Monteux : ce dernier donne une version très classique, équilibrée, bien en place, alors que Kubelík – certes en concert – donne des lectures plus engagées, d’une poésie fiévreuse.
Rappelons que Kubelík fut le premier défenseur de la musique de Berlioz de l’ère moderne, donnant dès 1957 l’intégrale des Troyens à Covent Garden.
Comparons les versions Monteux Vienne – 58 et Kubelik – Radio bavaroise – 74 (on la trouve sur le Net) dans la Scène aux champs, sans doute le mouvement le plus inspiré par Beethoven (Pastorale). Certes Kubelík en concert dirigeait depuis 13 ans « son » orchestre  – la confiance entre le chef et les musiciens est ici palpable – alors que Monteux n’était chef invité à Vienne que pour quelques sessions. À vous de juger, si vous aimez votre Berlioz « classique », n’hésitez pas à acquérir Monteux !
Monteux – 58
Kubelik – 74
 

PragaDigitals continues its restoration of recording masterworks from the beginnings of stereophony. After Falla and Michelangeli in particular, here is a recording by Pierre Monteux, in visit in Vienna at the end of 1958, if one calculates well, therefore, being 73 years old… As a complement, Nuits d’été by Eleanor Strobel, Dmitri Mitropoulos, a superb version, a splendid voice, a little bit strident in the fortissimi, but at least here is a non-French professional singer who pronounced French correctly!

Let us recall simply that this work, often modified thereafter, due in particular of the appearance of more modern instruments – whereas some are insisting to reconstitute this work with old nails… -, dates of 1830: 3 years after the death of Beethoven!

Pierre Barbier counts 188 recordings of this work; thus we will not make an exhaustive compared discography here. We have already done one quickly maybe 10 years ago: we had been impressed from beginning to end by the Tilson-Thomas version in San Francisco, stucked by the last 2 movements by Munch in Boston and appraised the live concert by Kubelík in Munich, 1981 (Orfeo). Since then 3 other concerts of Kubelík arrived (he gave this work at least 14 times): Concertgebouw – 1959, SWF Baden-Baden – 1961 and Munich – 1974.

Everything opposes Kubelík and Monteux: the last one gives a very traditional version, balanced, well places from there, whereas Kubelík – live – gives more committed readings, of a feverish poetry. Let us recall that Kubelík was the first defender of the music of Berlioz of the modern era, giving in 1957 the integral of the Trojans at Covent Garden.

Let us compare the versions Monteux Vienna – 58 and Kubelik – Bavarian Radio – 74 (you can find it on the Net) in the Scène aux champs, undoubtedly the movement most inspired by Beethoven (Pastoral).

Of course, Kubelík had directed for 13 years “his” orchestra – confidence between the conductor and the musicians is palpable here – whereas Monteux was a chief invited in Vienna only for some sessions. Up to you, if you like your “traditional” Berlioz, do not hesitate to acquire Monteux!

 

3 réflexions sur « Berlioz – Symphonie fantastique – Pierre Monteux »

  1. Merci,Thierry, pour ce commentaire complet sur une grande oeuvre et deux grands chefs.
    J’ai assisté à la Basilique de Saint-Denis fin juin dernier, au Requiem dirigé par Gardiner:
    grandiose, terrifiant, frissonnant, surpassant celui de Munch en 1964 au TCE avenue Montaigne , certainement à cause de l’acoustique des deux endroits comparés.
    Cordialement

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